Tout autour de Château-Gontier, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a vivement tenté d’animer la course ce jeudi lors de la troisième étape du Région Pays de la Loire Tour. Elle n’a malheureusement pas été imitée, et c’est donc un sprint massif qui a conclu la journée. Alberto Dainese s’est imposé tandis que Sam Watson a reculé au onzième rang du général. Tout se décidera vendredi sur le difficile circuit du Mans.
À travers les départements du Maine-et-Loire et de la Mayenne, le troisième acte du Région Pays de la Loire Tour ne présentait pas de véritables difficultés ce jeudi. Le sprint massif semblait l’issue la plus probable, et le scénario de course s’est donc longtemps plié à cette possibilité. Fredrik Dversnes (Uno-X Mobility), Hugo Aznar (Equipo Kern Pharma), Léo Danès (CIC U Nantes Atlantique), Damien Girard (Nice Métropole Côte d’Azur) et Romain Cardis (St Michel – Mavic – Auber93) ont formé l’échappée de bonheur, et le champion de Norvège a profité de sa présence à l’avant pour récolter neuf secondes de bonifications. Derrière, le peloton est toujours resté en contrôle. « C’était un peu similaire aux jours précédents, relatait Yvon Caër. Il y avait un petit peu de vent mais jamais de portions réellement propices pour déclencher des bordures ». Le duel entre les deux groupes a logiquement et progressivement tourné à la faveur du paquet, revenu à tout juste deux minutes à l’entrée sur le circuit, long de douze kilomètres et à compléter à quatre reprises. L’écart s’est encore réduit au fil des boucles, alors que l’Équipe cycliste Groupama-FDJ demeurait aux avant-postes, en protection de Sam Watson.
« Il va y avoir une vraie bagarre demain », Yvon Caër
Puis, à peine l’échappée avalée à dix-sept bornes du terme, soit juste avant le dernier tour, c’est le Britannique en personne qui a lancé les hostilités. « On ne voulait pas juste se cantonner à un sprint massif, d’autant plus qu’il y avait de fortes chances qu’il favorise les purs sprinteurs, expliquait Yvon. On savait que ça allait être très compliqué de finir dans les trois premiers avec Sam. L’idée était donc de dynamiser la course pour avoir un peu de bagarre. On voulait donner une impulsion, en espérant que d’autres équipes aient le même souhait que nous. On ne pouvait évidemment pas créer une ouverture tout seuls. L’équipe s’est bien engagée dans cet objectif, malheureusement, on n’a pas été relayés dans ce projet ». Outre Sam Watson, à l’offensive à plusieurs reprises, Ronan Augé et Eddy Le Huitouze ont également tenté de mettre à mal la bonne marche du peloton. Aucune brèche ne s’est toutefois ouverte, les équipiers de sprinteurs faisant en effet le nécessaire pour boucher les trous.
Après les ultimes faux-plats de la journée, le peloton a ainsi filé vers un sprint inévitable, et Sam Watson est resté positionné à l’avant. « Il ne s’était pas découvert à 100%, et il avait encore des ressources pour faire le sprint, expliquait Yvon. Il était très bien placé à deux kilomètres puis il a subi une vague et s’est fait enfermer pour les 500 derniers mètres. C’est la loi du sprint, mais on se doutait qu’il fallait être pur sprinteur aujourd’hui ». L’Italien Alberto Dainese a d’ailleurs tiré les marrons du feu, tandis que Sam Watson a reculé à la onzième place du général, mais avec un débours similaire à la veille de dix-huit secondes sur le leader Ewen Costiou. « Il va y avoir une vraie bagarre sur le circuit du Mans demain, concluait Yvon. Il faudra que Sam puisse suivre les meilleurs et être dans la bagarre. On fait le pari qu’il y aura de vrais écarts et on ne lâche rien pour essayer d’aller chercher le meilleur classement général possible ».
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