Le contre-la-montre individuel à Oron a ce vendredi créé les premières différences notables sur le Tour de Romandie 2024. Dans cette troisième étape, les favoris n’ont pas bénéficié des conditions météorologiques du vainqueur du jour, Brandon McNulty, mais ont tout de même pu s’expliquer à distance. Lenny Martinez s’est alors parfaitement défendu en accrochant la seizième place du jour, le gratifiant de la cinquième position au général, à vingt-trois secondes du nouveau leader Juan Ayuso. Samedi, 3500 mètres de dénivelé attendent les coureurs vers Leysin et son arrivée au sommet.
Au lendemain d’un premier round d’observation sans grandes péripéties, les favoris devaient lâcher les chevaux ce vendredi sur le Tour de Romandie. Autour d’Oron, le contre-la-montre de 15,5 kilomètres constituait un rendez-vous capital en vue du classement général et le terrain de jeu se prêtait également à une belle lutte. « C’était vraiment un très beau circuit, exposait Nicolas Boisson. On attaquait d’emblée par une belle montée (1,8 km à 6,5%). La deuxième partie était en paliers, avec des petites bosses qui faisaient quand même mal, et il y avait enfin deux belles descentes qui étaient rendues plus techniques que ce qu’on avait pu voir à la reconnaissance lundi en raison de la météo ». Si les deux premiers tiers du peloton ont pu dévaler le tracer sur route sèche, la pluie s’est invitée un peu plus tard. Thibaud Gruel et Enzo Paleni ont notamment signé de solides performances avant que le temps ne se gâte, puis les coureurs du classement général ont commencé à s’élancer peu après 16h30. David Gaudu a pris le départ à 16h43 et en a terminé vingt-et-une minutes et quarante-quatre secondes plus tard, soit 1’37 derrière McNulty. « Il a tout de suite senti sur le home trainer qu’il n’était pas dans une bonne journée, disait Nicolas. Je lui ai dit d’en faire abstraction et que les sensations sur la route pouvaient être différentes. Mais dès le pied de la bosse, après 500 mètres, il a senti que ça allait être une journée compliquée pour lui. Ça a malheureusement été le cas ».
« Tout reste possible », Nicolas Boisson
Lenny Martinez s’est attaqué au parcours quelques instants plus tard, avec de bien meilleures sensations. Cela lui a notamment permis de passer le point intermédiaire dans le top-15 provisoire, puis de signer la 16e place à l’arrivée, à 44 secondes de McNulty mais seulement 24 du meilleur des favoris, Juan Ayuso. « Je suis content de mon chrono, disait le jeune homme. Le contre-la-montre était pratiquement fini avant la dernière descente, ensuite c’était surtout du pilotage et des relances. Il fallait aussi penser à la fin de semaine et ne pas prendre tous les risques ». « Lenny a fait un beau chrono, confirmait Nicolas. On était très content à l’intermédiaire, puis il a assuré dans la descente. C’est une belle seizième place, comme l’année passée ici même en Romandie. C’est toujours bien de faire top-20 sur un chrono en WorldTour. Ça aurait pu être mieux si tout le monde avait eu les mêmes conditions mais l’objectif était surtout de faire jeu égal avec les favoris, ce que Lenny a su faire. C’est de bon augure pour demain ». Grâce à sa performance du jour, le Cannois s’est hissé en cinquième position du général, à vingt-trois secondes seulement d’Ayuso. « Il est dans les billes, tout reste possible, complétait Nicolas. L’étape de demain est dure sur le papier, mais il faudra voir comment se déroule la course. On avait demandé aux autres coureurs de ne pas se livrer totalement aujourd’hui car on aura besoin d’eux demain. L’équipe est vraiment sur une bonne dynamique cette semaine et elle est motivée pour bien terminer ce Tour de Romandie ».
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