Greipel a réussi la passe de trois dans le Tour de France en s’imposant à Valence devant un peloton qui a bataillé ferme sur les difficiles routes de la Lozère et de l’Ardèche pour maîtriser une échappée de 9 coureurs, notamment le champion le du monde Kwiatkowski (Etixx-Quick Step), le maillot vert Peter Sagan (Tinkoff-Saxo) et Thibaut Pinot éclatant de vitalité.
Le début d’étape a été furieux, rejetant à l’arrière un certain nombre de coureurs qui ont pu craindre, à ce moment précis, de ne pouvoir rentrer dans les délais mais finalement tout s’est bien terminé. Il y avait là Jérémy Roy qui ressentait les effets de sa chute de la veille, Arnaud Démare et son fidèle Sébastien Chavanel.
A l’avant, il y eut d’abord une échappée de 24 coureurs dont subsistèrent neuf d’entre eux pour ouvrir la route jusqu’au bas de la descente du col de l’Escrinet. Thibaut raconte cette drôle de journée.
« Aujourd’hui, dit-il, la tactique de départ était de travailler pour Arnaud (Démare). Malheureusement, on n’imaginait pas un départ aussi musclé, c’est sorti très vite à 24 coureurs, puis c’est ressorti encore en costaud à 9 mecs et je me suis retrouvé dedans. Pas par hasard mais plutôt parce que j’avais la bonne patte, j’ai décidé de suivre.
A un moment, je me suis un peu demandé ce que je faisais là mais d’un coté, je n’ai plus grand chose à perdre. Je prends du plaisir, je ne calcule pas, je n’ai plus besoin, je suis loin au général. L’échappée avait de la gueule, avec des bons bisons. J’étais content de me retrouver dedans. C’était sympa.
Les jambes sont de mieux en mieux chaque jour. Je recommence à me faire plaisir sur le vélo. Je suis prêt pour les Alpes, prêt à retenter des choses. Sur le Tour, chaque jour est une nouvelle chance. Il n’y a pas de raison que ça ne marche pas« .
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