La reprise du Tour d’Italie a été cinglante ! Dans une étape courte mais proposant l’ascension de deux beaux cols, la bataille a fait rage. Elle a mis en danger le Colombien Chaves (Orica-GreenEdge) qui a rétabli l’équilibre, elle a confirmé les difficultés de Nibali (Astana) et la solidité du maillot rose Kruijswijk (LottoNL-Jumbo), elle a inquiété la plus grande partie du peloton qui a dû lutter avec des délais très courts (19 minutes) mais a permis à Benoît Vaugrenard de faire la preuve de son éclatante santé.
« Il y a eu une sacrée course, explique Martial Gayant, et le maillot rose a encore fait une belle impression en réagissant à toutes les attaques. En début de course Olivier Le Gac s’est mêlé à une échappée de neuf coureurs qui n’a pas résisté à la poussée des favoris. Dans le premier col, le peloton a explosé, il y en avait partout et avec ces délais, personne n’était tranquille. Je peux vous dire que plus d’une centaine de coureurs se sont faits la peau ! »
Dans le final, Benoît Vaugrenard, finalement 27e de l’étape, a rappelé combien il a de bonnes jambes dans ce Tour d’Italie qu’il avait préparé pour venir en aide à ses leaders et dont il essaie de profiter en leur absence.
« Je me fais plaisir, dit-il, et quand je vois le scénario de la course, je regrette d’Alexandre Géniez ne soit plus là, il aurait eu un super coup à jouer. En l’absence de mes leaders, j’ai envie de faire de bonnes étapes et mes jambes répondent bien. Arnaud et Alexandre ne sont plus là mais je me sens bien. Il y aura peut-être des opportunités avant l’arrivée à Turin. Si l’étape de mercredi semble réservée à un sprint massif, celle de jeudi avec un final difficile (une côte de 5 kilomètres à 10%) doit être propice à une échappée. Je pense que la bataille sera rude pour en faire partie… »
Conscient de sa bonne condition physique et enfin débarrassé des ennuis de santé qui lui ont bien gâché deux saisons, Benoît va essayer d’en profiter dans la Route du Sud puis pendant le championnat de France à Vesoul.
« Je vais essayer de bien faire le contre la montre et le préparer mais sans me prendre la tête, dit-il en souriant. Dans cette discipline, sans le savoir à l’avance, ça peut être ou tout bon ou tout mauvais. »
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