David Gaudu sort du week-end inaugural basque du Tour de France 2023 en douzième position du classement général. Le Breton a terminé dans le premier groupe, avec les principaux autres candidats au podium final, à Saint-Sébastien après une ascension très rapide du peloton dans les pentes du Jaizkibel. La victoire du jour est revenue à un Français : Victor Lafay (Cofidis).
Dès le deuxième jour de course, le Tour de France a vu ce dimanche se disputer l’étape la plus longue de son parcours 2023 : 209 kilomètres entre Vitoria-Gasteiz et Saint-Sébastien, chaque année ville-arrivée de la “Clasica” éponyme. Malgré de premières différences créées au classement général samedi, seuls trois attaquants ont formé l’échappée du jour : Rémi Cavagna (Soudal – Quick Step), Edvald Boasson Hagen (TotalEnergies) et le porteur du maillot à pois de meilleur grimpeur, Neilson Powless (EF Education – Easy Post). Leur avance a atteint la barre des cinq minutes, soit le double de l’écart maximum constaté la veille. “Ce sont trois gros moteurs, donc ils ont mené la vie dure au peloton”, constatait Philippe Mauduit. Sous la conduite de UAE Team Emirates, le peloton a progressivement opéré son rapprochement sur un trio devenu duo dans la Côte d’Alkiza, Cavagna se faisant distancer. Les coureurs de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ ne se sont jamais éloignés des roues des coureurs de l’équipe du Maillot Jaune Adam Yates, jusqu’à aborder dans d’excellentes conditions le final. “Le travail de toute l’équipe a été excellent, appuyait Philippe Mauduit. Olivier, Quentin, Lars notamment, ont fait un gros boulot.”
Cet acte II de l’entame basque du Tour de France 2023 proposait, comme la veille, cinq côtes répertoriées au Grand Prix de la Montagne. Ce n’est pas pour autant que l’exercice soumis aux coureurs laissait présager d’une sélection comparable à celle, samedi, de l’arrivée à Bilbao : l’ultime difficulté, l’ascension du célèbre Jaizkibel (8,1 km à 5,3%), est plus longue que la Côte de Pike, mais moins pentue. C’est un homme seul, Neilson Powless, qui s’engageait dans ces pentes décisives, après avoir éliminé Edvald Boasson Hagen dans la Côte de Gurutze. L’allure très élevée du peloton n’allait cependant pas lui permettre de résister longtemps. “C’est monté très très vite, c’était une ascension très difficile”, réagissait Valentin Madouas après l’arrivée. Au milieu de la foule basque, qui a encore répondu présent, l’écrémage se faisait de façon progressive, jusqu’à l’accélération de Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) et Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma) pour les bonifications au sommet. “J’avais particulièrement l’étape d’hier dans la tête, et aujourd’hui le but premier était de finir avec les favoris”, détaillait David Gaudu, qui est resté à son rythme et a atteint le sommet à une distance maîtrisée des deux premiers du Tour de France 2022.
“Le contrat est rempli”, David Gaudu
David Gaudu basculait dans le groupe Maillot Jaune, tandis que Thibaut Pinot et Valentin Madouas figuraient dans un groupe concédant un retard trop important pour revenir dans la descente. “J’ai voulu rester au maximum avec David, m’accrocher du mieux possible en cas de problème dans la descente, expliquait Valentin Madouas. Il m’a manqué un petit quelque chose. Je n’ai peut-être pas encore totalement récupéré de l’étape d’hier et du Championnat de dimanche dernier.” Dans les rues de Saint-Sébastien, c’est au sprint que le gain de cette deuxième étape allait probablement se jouer… jusqu’à l’attaque de Victor Lafay (Cofidis) à la flamme rouge. Ce dernier parvenait à résister aux meilleurs sprinteurs du groupe pour quelques mètres. “Bravo à lui, car il fallait pouvoir le faire et tenir, félicitait David Gaudu. J’ai pu basculer et arriver dans le temps du vainqueur. Le contrat est rempli.” “On a abordé cette étape, comme celle de la veille, comme si c’était une course d’un jour, développait Philippe Mauduit, conscient qu’un premier gros morceau du Tour de France 2023 est désormais passé avec ce premier week-end qu’il ne fallait pas négliger.
Ainsi, David Gaudu sort de ces deux étapes vallonnées du Pays basque en douzième position au classement général, à 22 secondes du leader de la course Adam Yates et à égalité de temps avec le septième. “Je suis devant aujourd’hui, j’étais devant hier, donc c’est un bon bilan”, résumait-il. Si le départ de la troisième étape, lundi, se tiendra à nouveau en terres espagnoles à Amorebieta-Etxano, les coureurs rejoindront la France au km 134, avant une probable arrivée groupée à Bayonne. “Cette étape, et aussi celle de mardi, seront plus tranquilles que celles de ce week-end”, ponctuait Valentin Madouas. “Il faudra récupérer au maximum, enchaînait David Gaudu. Après, le focus sera mis sur les Pyrénées avec l’arrivée à Cauterets mercredi et le Col de Marie-Blanque jeudi.”
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