Malgré une portion casse-pattes à la mi-course, le scénario traditionnel n’a pas été mis à mal ce dimanche sur le Grand Prix d’Isbergues, sur les 200 kilomètres composant cette ultime manche de la Coupe de France FDJ. « On a assez rapidement retrouvé six coureurs échappés, et ils n’ont jamais eu plus de 2’30 d’avance, présentait Frédéric Guesdon. L’équipe Tudor a tout de suite roulé avec Q36.5. On s’attendait éventuellement à un peu de mouvements dans les bosses à la mi-parcours, car certaines équipes n’étaient pas trop concernées par le sprint, mais il ne s’est pratiquement rien passé et on a donc eu le schéma habituel. Il y a simplement eu un fait de course après une chute à cinquante bornes de l’arrivée. Il n’y avait plus d’ambulance disponible, donc la course a été arrêtée quelques minutes. Quand on s’est remis en marche, l’écart était d’environ une minute quarante, et ça ne diminuait plus vraiment. On a eu un peu peur, car ça va très vite une fois qu’on arrive sur le circuit. On a donc participé à la chasse avec Clément Davy pour que ça rentre ». Sur les quatre boucles finales de dix kilomètres autour d’Isbergues, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a donc été à l’ouvrage, et l’écart n’était plus que de vingt secondes au son de cloche annonçant le dernier tour.

Le dernier rescapé de l’échappée, Jasper De Buyst, a été revu à trois bornes du terme, puis le sprint s’est mis en place de manière assez désordonnée. « Laurence devait emmener Paul, Cyril et Marc étaient désignés pour les placer en amont, mais on a été obligés de se découvrir plus vite que prévu, commentait Frédéric. Surtout, c’était un sprint très brouillon. Paul a d’ailleurs subi un accrochage à tout juste deux kilomètres de l’arrivée et il a perdu la roue de Laurence. Il a réussi à la retrouver dans le dernier kilomètre mais il pensait que Laurence était en bout de course et a décidé de ne pas rester dans sa roue jusqu’au bout. Il a fait une petite erreur, mais c’est toujours facile de le dire après ». Car le Néo-Zélandais a finalement pu poursuivre son effort dans les derniers hectomètres, au point de se mêler à la bagarre pour la victoire. « J’ai sprinté jusqu’à la deuxième place, ajoutait Laurence. Ce n’était pas le plan initial, mais ça reste un bon résultat pour l’équipe. Personnellement, je suis satisfait de ce podium et c’est toujours agréable d’obtenir un tel résultat en fin de saison. Place maintenant au Tour de Luxembourg ! » « On sauve la journée avec cette deuxième place, ponctuait Frédéric. Même si ce n’est pas ce qu’on était venus chercher, ça reste un bilan plutôt positif ».

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