Un sprint massif était encore garanti ce vendredi sur le Tour de Pologne. La cinquième étape tout autour de Katowice ne présentait qu’une seule côte répertoriée, loin de l’arrivée, et les finisseurs avaient donc le champ libre, comme la veille à Prudnik. Le scénario traditionnel s’est donc mis en place, avec un peloton en contrôle derrière une petite échappée de trois hommes incluant Johan Jacobs, futur coureur de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ, Norbert Banaszek et Xabier Mikel Azparren. L’avantage du trio a atteint les cinq minutes et leur entreprise a perduré jusqu’à dix kilomètres du terme. Le peloton n’a évidemment pas laissé passer sa chance et l’emballage s’est doucement mais nerveusement mis en place. « La journée a été conforme à ce qu’on attendait, glissait Yvon Caër. Cela s’est conclu par un sprint urbain, avec pas mal d’aménagements en amont qui le rendait un peu dangereux. On a pris l’initiative de se positionner assez tôt pour ne pas subir. À trois kilomètres, une chute a perturbé le peloton, et c’est un petit miracle que Laurence ne soit pas tombé ».

Le Néo-Zélandais a pu suivre le premier wagon d’une trentaine d’unités qui s’est dirigé vers la ligne, mais il a dû se contenter de la onzième place de l’étape, remportée par Tim Merlier. « Il a manqué de ressources physiques pour finir le sprint de manière plus solide, expliquait Yvon. Il les a eu pour se placer et être dans le match, mais pas suffisamment pour l’effort final ». Les sprinteurs reviendront sur le devant de la scène dimanche à Cracovie. En attendant, la sixième étape demain devrait fixer le classement général de l’épreuve. « C’est un final dur, avec une ascension raide puis la bosse d’arrivée qui est également difficile, commentait Yvon. Ce sera une étape à l’image des premier et troisième jours. Il va falloir bien s’occuper de Romain et faire en sorte qu’il soit dans le match. Il a de l’ambition, il se sent bien et l’idée est de viser l’étape demain pour finir la semaine de belle manière ». Le jeune Franc-Comtois ne pourra toutefois pas s’appuyer sur Lewis Askey, tombé le premier jour et en proie à des problèmes ORL, qui a dû abandonner ce vendredi.

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