Les jeunes pousses de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ se sont illustrés ce dimanche dans le Nord de la France. À l’occasion du Grand Prix d’Isbergues, conclu comme bien souvent au sprint, Laurence Pithie et Paul Penhoët ont tous deux pris place dans le top-10. Malgré une certaine confusion, le Néo-Zélandais a accroché la cinquième place et le Français la neuvième. Ce dernier en profite pour revenir à quatre points du leader de la Coupe de France FDJ à une manche du terme.
Près de 200 kilomètres composaient ce dimanche le 77e Grand Prix d’Isbergues, également seizième manche de la Coupe de France de cyclisme. Habituellement réservée aux sprinteurs, l’épreuve incluait tout de même une première moitié de course relativement casse-pattes, mais celle-ci n’a eu aucun impact sur le scénario du jour. Après quelques kilomètres, Jelle Vermote (Intermarché-Circus-Wanty), Fabio Van den Bossche (Alpecin-Deceuninck), Ceriel Desal (Bingoal WB), Samuel Leroux (Van Rysel-Roubaix Lille Métropole), Tom Devriendt (Q36.5), Théo Delacroix (St Michel-Mavic-Auber 93) et Jean-Louis Le Ny (Nice Métropole Côte d’Azur) ont pris la tête, et une course relativement stéréotypée s’est installée. « On a assisté à un scénario classique, d’autant qu’il n’y avait pas de vent pour durcir la course, expliquait Thierry Bricaud. On savait qu’il y avait de grandes chances que ça arrive groupé donc on avait décidé de tout miser sur le sprint aujourd’hui. Sept coureurs ont formé l’échappée et ça a ronronné derrière toute la journée. Il ne s’est pas passé grand-chose ». « C’était une journée plutôt calme dans le peloton, confirmait Laurence Pithie. Il y a eu un peu de mouvements dans les bosses, mais tout est resté sous contrôle ». Le paquet s’est donc attaché à museler les fuyards, mais ceux-ci ont pourtant livré une belle résistance sur le circuit d’Isbergues, à parcourir cinq fois. À l’entame de la toute dernière boucle, de treize kilomètres, l’écart était encore de vingt secondes et l’opposition de l’échappée encore tenace. « Elle a été reprise vraiment sur la toute fin, et ça a changé un peu nos plans car on a dû s’employer un peu plus tôt qu’on l’imaginait », confiait Thierry.
« Il y avait la place pour aller chercher nettement mieux », Thierry Bricaud
Les attaquants du jour ont ainsi été rattrapés dans le dernier kilomètre alors que le sprint se mettait en place dans le même temps. « Dans le final, Bram a crevé et a dû faire un gros effort pour rentrer, puis on a dû utiliser Fabian et Miles à l’avant du peloton pour rattraper l’échappée, ce qui nous a amoindri notre train pour Paul, reprenait Laurence. C’était également un final assez particulier puisque beaucoup de mecs étaient frais et prêts à se battre étant donné que la journée avait été tranquille. On faisait le sprint pour Paul, il était derrière moi pendant un moment mais on s’est par la suite perdus et ça n’a pas fonctionné ». « C’était un sprint un peu décousu et on n’a pas fait ce qu’on espérait, mais ça fait partie du jeu et des sprints massifs, ajoutait Thierry. C’est frustrant car on savait qu’il y avait la place pour aller chercher nettement mieux. Il fallait que ça se combine bien, mais ça n’a pas été le cas ». Dans la dernière ligne droite, Laurence Pithie a ainsi pu se dégager pour se flanquer d’une bonne cinquième place, mais Paul Penhoët a été davantage gêné et a passé la ligne en neuvième position. La victoire est revenue à Matteo Moschetti. « Ce n’est pas le résultat qu’on ambitionnait, mais on a quand même deux coureurs dans le top-10 et on attend impatiemment les prochaines courses pour finir fort la saison, disait encore Laurence. L’équipe était très forte aujourd’hui, tout le monde a fait du bon boulot pour rattraper l’échappée. On espère que ça se passera mieux le week-end prochain sur Paris-Chauny ».
Ce dimanche, Paul Penhoët a également grappillé dix points en vue du classement général de la Coupe de France FDJ, dont il occupe la deuxième place, à quatre unités d’Arnaud De Lie. « C’est presque une double frustration, car on ne fait pas le sprint qu’on souhaite, et en plus, on ne va pas chercher assez de points pour reprendre la tête, concluait Thierry Bricaud. Or, c’est toujours mieux d’avoir un coup d’avance. Il reste malgré tout de l’espoir et il n’y a plus qu’à faire un beau Tour de Vendée pour espérer remporter la compétition ».
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