La quatrième étape du Tour d’Espagne s’est ce vendredi conclue de la manière attendue, par une arrivée massive. À Ejea de los Caballeros, c’est l’Irlande qui a de nouveau triomphé, avec Sam Bennett cette fois-ci. Le leader de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ, David Gaudu, a quant à lui sereinement terminé au sein du peloton après avoir reçu le précieux soutien de ses coéquipiers tout au long de la journée, et notamment dans le vent.
Après un début d’épreuve exclusivement réservé aux grimpeurs, la Vuelta faisait enfin un peu de place aux sprinteurs, ce vendredi, à l’occasion de son quatrième acte. Avant l’emballage massif attendu, néanmoins, plus de 191 kilomètres étaient à parcourir, soit le troisième plus important kilométrage au programme de ce Tour d’Espagne 2020. Et si quatre coureurs ont rapidement pris les devants pour former l’échappée du jour, le peloton a rapidement mis en marche pour les maintenir à portée de fusil. Willie Smit, Jesus Ezequerra (Burgos-BH), Harry Tanfield (AG2R-La Mondiale) et Luis Angel Maté (Cofidis) n’ont ainsi jamais cumulé plus de trois minutes d’avance. Qui plus est, leur entreprise a bien failli s’achever plus tôt que prévu, à la mi-course, quand la formation Movistar a tenté d’initier un coup de bordures dans une longue portion de plaine exposée. Entouré de ses coéquipiers rouleurs, David Gaudu a été bien maintenu à l’avant, mais les conditions ne se sont quoi qu’il en soit pas avérées suffisantes pour morceler le peloton.
« Une journée stressante », Thierry Bricaud
Une certaine accalmie s’est alors installée, le quatuor de tête a pu provisoirement reprendre du champ mais les équipes de sprinteurs sont naturellement venues chercher les derniers rescapés à une dizaine de kilomètres du but. Au terme d’un emballage quelque peu confus, Sam Bennett l’a emporté tandis que l’ensemble de l’Équipe Groupama-FDJ est restée légèrement en retrait pour éviter tout incident. David Gaudu a bien terminé dans le temps du vainqueur, demeurant donc au 20e rang du général. « Ce n’était surtout pas une journée de transition, expliquait Thierry Bricaud à l’arrivée. C’était une journée extrêmement rapide et nerveuse en raison des risques de bordures. Il y avait du vent, donc il fallait forcément faire attention. C’est ce qu’ils ont encore fait à la perfection aujourd’hui. On sait qu’on ne peut pas gagner au sprint car nous n’avons pas de sprinteur, mais il faut savoir rester concentré pour ne pas perdre de temps bêtement. C’était une journée stressante mais elle se termine de bonne manière pour nous. L’équipe est restée bien concentrée durant toute l’étape. On a décidé de courir pour David et l’ensemble du groupe s’investit bien autour de lui ».
Le grimpeur breton retrouvera dès demain un terrain plus à sa faveur, avec une ascension de deuxième catégorie dans le final. Toutefois, son véritable rendez-vous du week-end se situera au sommet de Formigal, dimanche.
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