Troisième jour de course, et déjà une arrivée au sommet sur la Vuelta 76ème du nom. Les coureurs avaient ce lundi rendez-vous avec l’ascension finale du Picón Blanco, habituellement au programme du Tour de Burgos. À l’arrivée, Rein Taaramae s’est imposé tandis que l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a tenté de se préserver au maximum avant la deuxième opportunité de sprint prévue demain du côté de Molina de Aragón.
C’est une montée sèche qui devait ce lundi établir une première hiérarchie entre les prétendants au classement général du côté du plutôt court mais abrupte Picón Blanco (7,6 km à 9,3%). Avant d’en rejoindre le pied, environ 195 kilomètres étaient à couvrir et une échappée de huit coureurs parvenait à s’extraire dès les toutes premières minutes de course, sans véritable opposition du peloton. Tobias Bayer (Alpecin-Fenix), Julen Amezqueta (Caja Rural-Seguros RGA), Antonio Jesus Soto (Euskaltel-Euskadi), Rein Taaramäe (Intermarché-Wanty-Gobert Matériaux), Joe Dombrowski (UAE Team Emirates), Lilian Calmejane (AG2R Citroën Team), Jetse Bol (Burgos-BH) et Kenny Elissonde (Trek-Segafredo) obtenaient ainsi un bon de sortie qui se transformait, un peu plus tard, en réelle opportunité de victoire. La formation du maillot rouge Primoz Roglic n’ayant vraisemblablement pas une franche volonté de défendre son leadership, les fuyards ont compté un écart maximal de neuf minutes. Au pied de la montée finale, il était encore de quatre minutes, soit bien assez conséquent pour se jouer la gagne. Rein Taaramae a tiré les marrons du feu à l’avant, alors que les hommes de la Groupama-FDJ ont fait le juste nécessaire à l’arrière.
« On aura du boulot ces prochains jours », Kevin Geniets
« Notre objectif en première semaine est d’encadrer Arnaud au maximum, rappelait Franck Pineau. Il nous faut aussi garder des forces vives sachant qu’on jouera sur lui demain et après-demain. On essaie de se concentrer là-dessus, c’est le vrai objectif pour le moment. On se mêlera davantage à la bagarre pour les échappées un peu plus tard. Aujourd’hui, les garçons n’avaient rien à faire de particulier si ce n’est suive l’allure du peloton, gérer la montée à leur main, et rallier la ligne d’arrivée en bonne santé ». Rudy Molard a été le premier coureur de l’équipe à rejoindre le sommet ce lundi, près de quatre minutes après le vainqueur d’étape. Kevin Geniets a pour sa part fait l’expérience de sa toute première arrivée au sommet dans un Grand Tour. « C’était plutôt une étape calme aujourd’hui, et j’ai essayé de garder de l’énergie, commentait le jeune homme de 24 ans. On aura du boulot ces prochains jours car les sprints pour Arnaud seront très importants. Du coup, j’ai essayé de finir cette étape tranquillement ». Le coureur du Grand Duché est d’ailleurs plutôt bien guidé sur cette Vuelta puisqu’ayant Tobias Ludvigsson en compagnon de chambrée. « On échange beaucoup, il me raconte comment il a vécu ses journées, reprend-il. C’est bien d’avoir quelqu’un comme lui. Son principal conseil est de finir tranquille une fois mon travail terminé, si je ne peux pas aspirer à un résultat. Je sais pas trop comment je vais réagir sur trois semaines, je vois au jour le jour, mais pour l’instant tout va bien ».
Mardi, sur une étape casse-pattes de 163 kilomètres en direction de Molina de Aragón, le champion du Luxembourg sera en tous les cas de retour à la tâche pour un Arnaud Démare assurément revanchard.
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