Comme de coutume, le Grand Prix La Marseillaise a ce dimanche marqué l’ouverture de la saison cycliste professionnelle dans l’Hexagone. C’est à cette occasion que l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a donc effectué ses premiers tours de roue en compétition en 2022, avec notamment Thibaut Pinot ou le nouveau venu Quentin Pacher. Tous deux ont d’ailleurs terminé au sein d’un petit peloton qui s’est joué la victoire au sprint devant l’Orange Vélodrome de Marseille. C’est le Belge Amaury Capiot qui est reparti avec la victoire.
« La route des Crêtes n’a pas été aussi décisive qu’on l’imaginait », Thierry Bricaud
Le peloton professionnel avait aujourd’hui rendez-vous à 12h30, dans le village de Château-Gombert, pour le coup d’envoi de la saison en France. Traditionnelle course de reprise et toute première manche de la Coupe de France FDJ, le Grand Prix la Marseillaise accueillait par ailleurs la moitié des équipes du WorldTour pour cette 43ème édition. Assez logiquement, aucune d’entre elles n’était toutefois représentée dans l’échappée constituée après une dizaine de kilomètres et comprenant Nicolas Debeaumarché (St-Michel-Auber 93), Clément Carisey (Go Sport-Roubaix Lille Métropole), Louis Blouwe (Bingoal-Pauwels Sauces-WB), Alexis Gougeard (B&B Hôtels-KTM), Danny Van der Tuuk (Equipo Kern Pharma), Jordan Jegat (Team U Nantes Atlantique) ainsi que Julien Amadori (Nice Métropole Côte d’Azur). Au sein du peloton, Tobias Ludvigsson a pour sa part assuré sa part du travail pendant les trois premières heures de course. « On ne voulait pas prendre de risques inutiles. C’était la rentrée pour tout le monde, il fallait bien prendre ses repères pour débuter la saison correctement. On voulait donc courir placés sur ces parcours sinueux, indiquait plus tard Thierry Bricaud. Avoir Tobbe pour rouler derrière l’échappée nous assurait une place plus sereine à l’avant du peloton. Ça apportait un peu de confort pour tout le monde ».
Le grand Suédois a assuré son rôle jusqu’à l’entrée dans les soixante derniers kilomètres et l’approche de la difficulté majeure du jour. « On voulait être placés pour aborder la Route des Crêtes (3 km à 9%), ajoutait Thierry. On espérait qu’un petit groupe se dégage au sommet, notamment avec nos quatre coureurs, mais il y avait du vent, et finalement beaucoup plus de coureurs que prévu à la bascule. Ça n’a pas été aussi décisif qu’on aurait pu l’imaginer ». « On savait très bien que la bagarre allait se lancer dans la Route des Crêtes, et c’est ce qu’il s’est produit, relatait Quentin Pacher, qui fêtait sa grande première avec le maillot Groupama-FDJ en course. Il y a eu un premier gros coup de fusil, mais ensuite, ce n’était pas évident de se dégager avec le vent de face ». Dans le Pas d’Ouillier, avant-dernière difficulté du jour, Diego Ulissi s’est isolé en tête quand Guillaume Martin se détachait lui du maigre peloton en contre-attaque. Bruno Armirail, Thibaut Pinot, Quentin Pacher et Sébastien Reichenbach étaient encore en lice quelques kilomètres plus loin, au pied du Col de la Gineste, ultime bosse du tracé. Les trois derniers cités ont pu accompagner certaines offensives, mais aucune ne s’est traduite par un franc écart. C’est alors un peloton d’une quarantaine d’hommes qui a basculé vers Marseille et repris Guillaume Martin, dernier échappé du jour.
« Une bonne entrée en matière », Quentin Pacher
« Quand on s’est retrouvés dans un groupe de 40 au sommet de la Gineste, on savait qu’on serait moins sur notre terrain dans une arrivée en faux-plat descendant avec le vent de face », commentait Quentin. « On n’avait pas la bonne carte au sprint, et ça devenait plus compliqué d’obtenir un résultat, enchaînait Thierry. À l’origine, on devait avoir Jake Stewart (malade et forfait, ndlr). Il aurait sûrement été dans le final. On a joué avec nos armes. Peut-être n’étions-nous pas aussi impériaux lorsque c’était dur, mais le vent a aussi joué un rôle important aujourd’hui ». Quentin Pacher a été le premier à franchir la ligne dans ce sprint, en 28e position. « Parfois, en se faufilant, on arrive à faire une bonne place, mais je n’ai pas eu le bon feeling pour faire un peu mieux cette fois-ci, disait le Girondin. On espère toujours un peu mieux mais c’est tout de même une bonne entrée en matière. Une première journée, c’est toujours particulier, surtout dans une nouvelle équipe où il faut trouver ses marques et se faire à la manière de courir. Personnellement, je me suis rassuré et j’ai hâte de passer à la suite ». Trente-septième sur la ligne, dans le même temps du vainqueur, Thibaut Pinot se disait lui aussi satisfait de sa reprise. « Dans le final, la course était un peu bloquée avec le vent, mais je suis quand même content de mes sensations, affirmait-il. Je n’étais pas extraordinaire non plus, mais je m’y attendais. J’ai pu suivre, mais je n’ai pas pu peser sur la course comme si j’étais à 100%. Ça va venir. C’est une bonne journée à prendre, une bonne course de préparation ».
Pour le Franc-Comtois comme pour ses six coéquipiers du jour, direction l’Etoile de Bessèges désormais. « Tout le monde va bien, concluait Thierry. Il y a de bons enseignements et chacun est à sa place. Évidemment, on aime toujours jouer plutôt la gagne, mais on savait que ça aurait été compliqué en cas de sprint. Il n’y a aucun regret. L’Etoile de Bessèges présentera dess arrivées bien plus punchy pratiquement tous les jours. Il y aura simplement beaucoup de vent sur la première étape et il faudra bien gérer cela. Sinon, les arrivées devraient mieux nous convenir et on sera sûrement beaucoup plus acteurs sur Bessèges ».
1 commentaire
Denis Billamboz
Le 31 janvier 2022 à 11:54
Comme l’adage veut que la réussite sur cette course porte la poisse, la Groupama FDJ devrait avoir beaucoup de chance dans les mois à venir !