La journée de repos est bienvenue
Le Tour de France a vécu ce week-end deux étapes de baroudeurs sans que l’équipe Groupama-FDJ ne parvienne à gagner une étape. Malgré sa combativité, elle accuse la fatigue comme la plus grande partie du peloton et la journée de repos lundi à Carcassonne est vraiment la bienvenue.
Samedi, au sommet de la côte de la Croix-Neuve à Mende où Thibaut Pinot avait fini deuxième en 2015, l’Espagnol Omar Fraile (Astana) s’est imposé en solitaire en trompant dans l’ascension finale la vigilance de compagnons d’une échappée à laquelle les hommes de Marc Madiot n’avaient pas pris part .
« Je reste optimiste et on va continuer à se battre » M.Madiot
« Demain est un autre jour, disait le patron de l’équipe Groupama-FDJ. Pour nous c’était difficile aujourd’hui mais vendredi toute l’équipe avait accompli beaucoup de travail pour favoriser le sprin d’Arnaud. Il y a eu un engagement total de nos huit coureurs. Nous n’avons pas gagné, on a été battu par plus fort. A Valence, il avait manqué à Arnaud un peu de jambes. Dans le Tour, tout doit être réuni et notamment face à Peter Sagan. Pour autant, on ne désespère pas de faire un résultat. Je reste optimiste et on va continuer à se battre ».
L’exemple a été donné par ses coureurs dès le départ de Millau, avec une bagarre intense pour déclencher la bonne échappée du jour dans laquelle a figuré Arthur Vichot. Sur la route de Carcassonne, il fallait franchir plusieurs difficultés notables et notamment les douze kilomètres du Pic de Nore. Dans cette échappée, Arthur a noté la présence d’excellents grimpeurs, notamment Pozzovivo et Ion Izagirre (Bahrain-Merida), Majka (Bora-Hansgrohe), Herrada (Cofidis) ou Soler (Movistar). Arthur s’est bien accroché mais n’a pu accompagner les sept coureurs qui ont mis a profit cette ascension pour filer vers Carcassonne où le Danois Cort-Nielsen a offert une deuxième victoire en deux jours à l’équipe Astana.
Luttant pour la huitième place, Arthur a été victime d’une chute dans le dernier virage et s’est relevé en se plaignant de la hanche. Rien de grave à première vue.
Au cours de cette étape, Arnaud Démare a également fait preuve d’un grand courage. Distancé dans la première côte, il a reçu le soutien de Ramon Sinkeldam mais après 50 kilomètres de course, leur retard sur le peloton était de proche de 6 minutes. Ils ont néanmoins réussi à le réintégrer.
« Je me suis vu à la maison mais on n’a rien lâché. » A.Démare
« On a eu chaud, disait Arnaud à l’arrivée. J’ai connu un sale départ. Je me suis retrouvé dans la souffrance avec Ramon qui m’a soutenu et le Belge Van Keirsbulck (Wanty-Groupe Gobert). Il y avait un fort vent, l’échappée a mis du temps à partir. J’ai eu une grosse frayeur, je me suis vu à la maison mais on n’a rien lâché. La perspective du jour de repos et de sprints à Pau et sur les Champs Elysées m’ont fait avancer. Pour moi, c’est du surpassement humain tous les jours… »
« La journée de repos est une bonne chose, assure Yvon Madiot. Tout le monde est cramé… La course est dure et il ne faut pas négliger la chaleur qui sévit tous les jours ! »
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