L’édition 2023 du Tour Down Under s’est clôturée ce dimanche au sommet du Mount Lofty, sur les hauteurs d’Adélaïde. Dans cette cinquième étape, supposée être la plus difficile de la semaine, Michael Storer et Rudy Molard ont été en mesure d’accompagner les principaux favoris dans le final. Si la journée n’a pas accouché d’immenses différences, le puncheur tricolore a tout de même gagné quatre places au général pour finalement conclure l’épreuve au douzième rang. Le Rhodanien lance ainsi sa saison de solide manière alors que l’Équipe cycliste Groupama-FDJ achève la semaine avec trois top-10 et la troisième place du classement par équipes.
À peine 112 kilomètres composaient ce dimanche le dernier acte du Tour Down Under, censé établir la hiérarchie finale de l’épreuve. Un peu plus de 2000 mètres de dénivelé étaient aussi dénombrés, sur le circuit tournicotant et casse-pattes autour du Mont Lofty (1,5 km à 6,5%) à parcourir cinq fois. Dès le kilomètre 0, donné au pied d’une longue portion ascendante vers la montée du jour, les coureurs de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ se sont signalés. En particulier, Michael Storer et Reuben Thompson. « On voulait surtout suivre les grosses attaques pour ne pas se retrouver dans une situation inconfortable, exposait Jussi Veikkanen. Malgré nos tentatives, un coup de treize est parti sans nous à la fin du premier tour. Il n’y avait personne de dangereux au classement général, mais il était de toute façon écrit d’avance qu’il y aurait une explication entre les gros à l’arrivée. L’échappée n’a donc jamais vraiment pris le large, car ça a toujours roulé à un rythme soutenu derrière ». L’écart n’a même jamais atteint la minute, et le duel a encore davantage penché en faveur du peloton au moment d’aborder l’avant-dernier tour de circuit. « Les gars ont été plutôt attentifs. L’unique problème est que Rudy a crevé au pied de l’avant-dernière montée du Mount Lofty, racontait Jussi. C’est aussi le moment où le peloton a vraiment mis en route et explosé en plusieurs morceaux ».
« C’est frustrant d’être si proche du top-10 », Jussi Veikkanen
À une trentaine de kilomètres du but, la tension est donc montée de plusieurs crans au sein de la Groupama-FDJ. « On n’était pas immédiatement là pour le dépanner, alors il a d’abord pris le vélo de Lorenzo, poursuivait Jussi. Puis, on l’a rattrapé quelques centaines de mètres plus loin pour lui donner son mulet. Il est reparti, mais le peloton était en pièces détachées. Miles l’a vu, l’a attendu, et a roulé avec lui pour rentrer. En revanche, les autres ne l’ont pas remarqué. Miles a fait un très gros effort, mais Rudy a quand même laissé quelques cartouches. Ils ont réussi à rentrer une dizaine de kilomètres plus loin, mais ça nous a coûté pas mal d’énergie ». Le coureur protégé en vue du général a donc repris sa place à une poignée de kilomètres de l’ultime portion ascendante et du final sur le Mount Lofty. Il s’est par la suite replacé avec Michael Storer pour l’ultime explication, mais n’a pu suivre le trio Yates-Vine-O’Connor, qui s’est détaché à quelques centaines de mètres du sommet. « Il est difficile de dire combien d’énergie il a lâché et s’il aurait pu faire mieux sans ce souci, ajoutait Jussi. Il a quand même réussi à se remobiliser pour arriver dans le deuxième groupe. Je pense que ça aurait pu être plus à notre avantage avec un tour supplémentaire. L’étape était très courte, ça a roulé très vite. Était-ce assez usant pour vraiment faire la différence ? Peut-être pas, mais c’était en tout cas un beau circuit et les costauds étaient malgré tout devant ».
À six secondes du vainqueur de l’étape Simon Yates et du vainqueur final Jay Vine, Rudy Molard a pris la quatorzième place du jour, trois rangs derrière son coéquipier Michael Storer. Cela lui a dès lors permis de grappiller quatre rangs au classement général, qu’il achève en douzième position, à trois secondes de la neuvième place « On savait dès le début que ça allait se jouer à peu de choses, concluait Jussi. C’est frustrant d’être si proche du top-10. C’était notre objectif, alors on ne peut pas dire qu’on est totalement satisfaits, mais je pense qu’on a donné le maximum de nous-mêmes. On a vu de bonnes choses cette semaine, et dans l’ensemble, tout le monde est prêt pour la suite. C’est aussi la première course de l’année et il faut qu’on retrouve nos automatismes. Il y a eu du bon travail autour de Paul, et nos grimpeurs sont plutôt en forme. C’est plutôt rassurant et motivant pour la suite ». Prochain rendez-vous pour l’équipe dimanche prochain, à l’occasion de la traditionnelle ouverture du calendrier français sur le Grand Prix La Marseillaise.
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