Le premier Grand Tour de la saison 2021 a officiellement démarré ce samedi après-midi, dans les rues de Turin. C’est par un court contre-la-montre que le Tour d’Italie 104ème du nom s’est élancé, et comme l’an passé, c’est le champion du monde de la discipline Filippo Ganna qui s’est adjugé la victoire et le premier maillot rose. Dans cet acte d’ouverture, Romain Seigle s’est avéré être le meilleur représentant de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ, mais les hostilités ne font que commencer.
“J’ai vraiment apprécié chaque minute”, Lars van den Berg
Peu après 14 heures, c’est le grimpeur suisse Matteo Badilatti, au départ de son premier Grand Tour avec l’équipe Groupama-FDJ, qui a ouvert trois semaines d’aventure pour le groupe encadré par Philippe Mauduit, Sébastien Joly et Jussi Veikkanen. Une vingtaine de minutes plus tard, Lars van den Berg a pour sa part donné ses tout premiers coups de pédale sur une épreuve de cette envergure. Avec les yeux – et les oreilles – grand(e)s ouvert(e)s. « J’étais heureux de débuter aujourd’hui mon premier Grand Tour avec ce chrono, commentait le Néerlandais de 22 ans plus tard. C’était un beau tour en ville, et c’était incroyable d’avoir enfin du public après toutes ces courses sans spectateurs. C’était beau de voir des gens sur le bord de la route. J’ai vraiment apprécié chaque minute, même si j’ai eu mal aux jambes ! » Après avoir quitté la rampe de lancement sous les coups de 16h35, Romain Seigle a lui établi une solide marque de 9’26’’ sur ce parcours très roulant bien que comprenant quelques virages à angle droit. Cela lui a valu la meilleure place pour l’équipe dans cette épreuve d’ouverture (41e), à 39 secondes de l’intouchable Filippo Ganna. Rudy Molard, dernier coureur de la Groupama-FDJ sur la route ce samedi, a simplement mis une petite seconde de plus que son collège pour conclure le parcours. « Je pense que c’est correct, signifiait-il à l’arrivée. Parmi les grimpeurs, c’est un bon temps. Pour une entame, c’est plutôt pas mal. Commencer par neuf minutes à bloc, ça pique un peu mais ça permet d’être bien réveillé pour les trois semaines qui nous attendent ».
“C’était un effort particulier”, Julien Pinot
« Nous n’avions pas de vrais spécialistes au départ, rappelait Julien Pinot, l’un des entraîneurs de l’équipe. Notre but était donc de commencer ce Giro en faisant en sorte que tout le monde s’applique le plus possible. Nous avons aussi pas mal de jeunes dans le groupe, alors dans un souci d’apprentissage, il était aussi important de le faire à fond pour eux. Nos deux meilleurs sont au milieu des grimpeurs et ils ont fait un beau chrono sur ce type de parcours, qui avantage forcément les gros rouleurs. C’était un effort particulier et nous n’avons pas ici des coureurs qui ont l’habitude de travailler cette intensité spécifique, à savoir neuf minutes d’efforts à bloc. La complexité résidait d’ailleurs dans la gestion étant donné que nous n’avons pas l’habitude de le pratiquer. Le piège, dans ces cas-là, est souvent de partir trop vite. Certains l’ont expérimenté, comme Attila et Simon aujourd’hui. Ceci dit, ils sont jeunes et c’est une bonne expérience pour le futur ». Dimanche, le Giro continuera de sillonner le Piémont avec une étape destinée aux sprinteurs entre Stupinigi et Novara, avec une seule très légère difficulté sur la route des coureurs.
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