Le Grand Prix de l’Escaut a tourné court. Au moment où à mi-course le peloton était scindé en trois groupes à la suite d’une chute et d’un coup de bordure, un passage à niveau s’est abaissé tandis que le premier peloton de 50 coureurs venait de passer. Le deuxième où se trouvait Arnaud Démare l’a franchi tandis que le feu rouge était allumé. Trente coureurs ont été mis hors course. Heureusement pour l’équipe Groupama-FDJ, la fin de course a été animée par Antoine Duchesne.
« Je pense que l’organisateur a pris la mauvaise décision » Fred Guesdon.
« Ça commençait à bordurer, explique Frédéric Guesdon, il y a eu une chute, le peloton était scindé. Quand la course a abordé ce passage à niveau, il y avait cinquante mètres entre chaque groupe. Le feu s’est allumé rouge quand le deuxième groupe était engagé. Il a été mis hors course. Il reste à savoir si ce feu n’était déjà pas allumé avant la fin du passage du premier groupe. Je pense que l’organisateur a pris la mauvaise décision, il aurait dû regrouper tout le monde et sa course n’aurait pas été faussée ! »
Ayant déjà connu une telle situation dans Paris-Roubaix en 2014, Arnaud Démare a rallié l’arrivée en vélo, totalisant 150 kilomètres dans sa journée mais il a fait savoir son mécontentement.
« Je ne cautionne absolument pas la décision du jury des commissaires, a-t-il écrit sur Twitter. Je ne pouvais deviner que le feu se mettait au rouge au moment d’être sur les rails ! »
Antoine Duchesne, bien remis de sa chute, à l’attaque !
Après cet incident à mi-course, l’équipe Groupama-FDJ comptait donc deux coureurs à l’avant, Antoine Duchesne et Ramon Sinkeldam. Sous une pluie battante, Antoine, bien remis de sa chute dans le Tour des Flandres, a attaqué en compagnie de l’Anglais Doull (Team Sky) à 58 kilomètres de l’arrivée pour être repris dans le final et sous une pluie battante, 50 kilomètres plus loin. Dans le sprint gagné par Jacobsen (Quick Step Floors), rendu acrobatique par les conditions météorologiques, Ramon n’a pris aucun risque bien que restant au contact (22e).
« Le principal objectif pour nous aujourd’hui, rappelle Frédéric, était surtout de ne pas tomber et de faire des efforts. Le Grand Prix de l’Escaut est une belle course mais ce n’est pas en prenant de telles décisions que son organisateur parviendra à attirer les meilleurs coureurs entre le Tour des Flandres et Paris-Roubaix. C’est dommage… »
Demain, reconnaissance des pavés de Paris-Roubaix !
Après la course, l’équipe Groupama-FDJ s’est rendue à Orchies pour y passer deux nuits. Demain matin, les coureurs reconnaîtront les secteurs pavés de Paris-Roubaix. Ils seront sans doute bien mouillés.
« Je préfère que ce soit le cas pour la reconnaissance, conclut Frédéric, parce que dimanche ils n’annoncent pas forcément grand beau temps… »
Par Gilles Le Roc’h.
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