Après une remise en route difficile dans la première étape du Critérium du Dauphiné qui fut celle du manque de bonnes sensations, l’équipe FDJ a connu des fortunes diverses ce lundi. Avec la nouvelle chute de Laurent Pichon, décidément malchanceux et contraint à l’abandon, et la belle échappée d’Arnaud Courteille qui a pris fin à 3,2 kilomètres de l’arrivée.
C’était quand même la chute de trop pour le Finistérien du Trèfle, touché la veille au dos et au genou, peinant ce matin à bien tourner la tête. Cette fois, il est tombé avec cinq ou six autres coureurs après 100 kilomètres de course et a été contraint de finir l’étape dans l’ambulance. Rien de grave mais de nombreuses érosions cutanées.
Pendant ce temps-là, Arnaud Courteille occupait les devants en compagnie de Teklehaimanot (MTN-Qhubeka) et Quemeneur (Europcar). Une semaine après le Giro bouclé auprès de son leader Alexandre Géniez, il s’est tout simplement fait plaisir.
« Après le col de Cuvéry (km 74) le peloton ne nous a pas laissé une grosse avance. Avec mes compagnons d’échappée, nous ne nous sommes pas affolés avant d’accélérer à 30 kilomètres de l’arrivée. A 10 kilomètres du but et avec 50 secondes d’avance, on a vraiment donné le maximum mais en sachant que notre sort ne dépendait pas de nous. Après le Giro, j’ai eu un peu de mal à remettre en route mais je pense que ce Grand Tour va me faire du bien physiquement. L’an dernier, j’avais été contraint de quitter le Tour d’Italie à une poignée d’étapes de Trieste mais celui-là, je l’ai bouclé après deux Vuelta également terminées. Je ne crois pas faire la Vuelta cette année, un Grand Tour c’est bien déjà… Non, en fin de saison, j’ai envie de faire les courses par étapes d’une semaine en espérant avoir encore ma chance. »
Sur la ligne d’arrivée, Arnaud avait le sourire. De même que Kenny Elissonde qui avouait avoir eu de bien meilleures jambes que la veille.
« Je pense que c’était vrai pour tout le monde, assure Thierry Bricaud, et notamment Arnold Jeannesson. Il a souvent été en queue de peloton mais il cherche surtout à éviter les chutes. Il a eu son compte cette année… »
Dans le final précédant la victoire de Bouhanni (Cofidis), Murilo Fischer et ses équipiers se sont mobilisés pour favoriser les desseins de Kevin Reza mais dans un sprint houleux il faut aussi avoir de la chance.
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