Kevin Reza nous disait il y a trois semaines avant de reprendre la compétition dans la Classic Loire-Atlantique que le travail effectué depuis sa chute dans la Vuelta porterait ses fruits. A son huitième jour de course, le puncheur de l’équipe FDJ a pris la troisième place de Paris-Camembert gagné par Bouhanni (Cofidis).
Cette course proposait aujourd’hui un nouveau look avec un final changé jusqu’à la ligne d’arrivée tracée à Livarot et non pas à Vimoutiers. Le menu a été édulcoré aussi puisque chaque côte était escaladée une seule fois et la dernière se situait à 30 kilomètres du but. Pourtant ce fut une belle course !
« Derrière les deux échappés Gaudin (Armée de Terre) et Quemeneur (Direct Energie), explique Kevin, nous avons durci la course à 80 kilomètres de l’arrivée. Le but était de fatiguer les sprinteurs et nous avons fait une belle course d’équipe. Dans le final, Johan Le Bon a fait un bon petit numéro en précédant le peloton un bon petit moment. »
« L’idée, précise Thierry Bricaud, était de favoriser Arthur Vichot mais notre leader était dans une journée sans, les jambes ne répondaient pas. Rien de grave néanmoins. Lorrenzo Manzin et Marc Fournier ont embrayé les premiers, dans le final David Gaudu et Jérémy Maison sautaient dans les coups. Johan a accentué la pression sur les autres et a été repris à l’entrée sur le circuit final. Pour finir, Kevin a fait un bon sprint. »
« Ce n’est pas une victoire mais je ne crache pas dessus » K.Réza
« Bouhanni n’a pas sauté mais le circuit final n’était pas assez dur et Cofidis a fait une belle course autour de lui, reprend Kevin. J’étais dans la roue de Nacer aux 500 mètres. Soupe a bien emmené et j’ai essayé d’anticiper. J’ai bien résisté et Samuel Dumoulin (ag2r-La Mondiale) m’a passé à 5 mètres de la ligne. Ce n’est pas une victoire mais je ne crache pas dessus. Je ne rougis pas de ma performance dans une course dure. »
Kevin a été très content d’apprendre qu’il serait aligné dimanche dans l’Amstel Gold Race et le suivant dans Liège-Bastogne-Liège avant de filer au Tour de Romandie. « Je sais qu’il me manque du travail, tempère-t-il, mais je suis déjà content de ce que j’ai fait depuis ma première course. »
Par Gilles Le Roc’h
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