Pour la deuxième journée consécutive, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a animé le Tour de Burgos. Après la tentative d’Alexys Brunel lors de la première étape, c’est le champion du Luxembourg Kevin Geniets qui est sorti de sa réserve dans le final du second acte ce mercredi. À l’attaque dans la dernière bosse du tracé, le jeune homme a provoqué l’échappée d’un trio qui a tenu tête au peloton jusque dans les derniers instants. Finalement repris à 400 mètres du but, le coureur du Grand-Duché n’a finalement pas été récompensé de ses efforts. Jeudi, un premier test se présentera pour les hommes du classement général.
Tout comme la veille, la bagarre pour l’échappée a été de courte durée au départ de Tardajos, à l’occasion de la deuxième étape du Tour de Burgos. La première tentative a été la bonne et a permis à cinq hommes, à savoir Carlos Canal (Burgos-BH), Oier Lazkano (Caja Rural-RGA), Raul Garcia Pierna (Kern Pharma), Unai Cuadrado (Fundacion Euskadi), et Sergio García (Eolo-Kometa), de prendre le large. Ne se sentant pas grandement menacé, le peloton a dans un premier temps laissé l’écart gonfler à six minutes. « L’échappée a ensuite été gérée après par les équipes UAE Team Emirates et Bora-hansgrohe, précisait Philippe Mauduit. Ce n’était pas un rythme de sénateur pour autant car les échappés roulaient bien devant, et donc le peloton a fait de même derrière ». Après deux heures de course, la vitesse moyenne excédait ainsi les 43 km/h, et le peloton continuait par la suite à grignoter du temps sur les fuyards. À l’entrée dans les cinquante derniers kilomètres, le chronomètre ne faisait plus état que de deux minutes et trente secondes de différence, qui étaient finalement comblées en une petite trentaine de bornes. « Il y avait deux bosses dans les vingt-cinq derniers kilomètres, précisait Philippe. Il y a eu regroupement dans l’avant-dernière bosse (à 18 km de la ligne, ndlr) ». Au sommet de celle-ci, la formation EF Education-Nippo a même tenté de morceler le peloton, sans succès.
« Content d’avoir été acteur », Kevin Geniets
Dans la suivante, en revanche, Kevin Geniets plaçait une belle offensive seulement suivie par Mads Würtz Schmidt (Israel Start-Up Nation) et Marcus Burghardt (Bora-hansgrohe). « Tout s’est bien passé pendant l’étape, mais j’ai crevé à vingt-cinq kilomètres de l’arrivée, relatait le Luxembourgeois. Je suis rentré mais j’y ai laissé une petite cartouche. Je suis revenu dans le peloton à environ quinze kilomètres, et je me sentais vraiment bien, alors j’ai essayé ». À un peu moins de huit kilomètres du but, c’est donc un trio qui a ouvert une brèche mais le peloton s’est constamment maintenu à une dizaine de secondes. Il faut dire que la coopération n’était pas optimale en tête. « Malheureusement pour Kevin et Schmidt, Burghardt ne passait pas, expliquait Philippe. Son équipe avait roulé toute la journée pour son sprinteur, donc il n’allait pas se mettre à rouler avec des concurrents à dix bornes de l’arrivée. Cela a un peu fait foirer le coup. Je pense que s’il n’est pas là, ou s’il leur prend trois ou quatre relais, ça va au bout. Mais ça fait partie de la course ». Si le trio a bien franchi la flamme rouge en tête, il a été revu quelques hectomètres plus loin alors que Burghardt tentait même de tirer les marrons du feu. Sans succès.
« C’est dommage que Burghardt n’ait pas roulé, car on n’était que deux à se relayer et on a été repris à 500 mètres, ajoutait Kevin. Je pense que si on avait tourné à trois, ça l’aurait fait. Peut-être aussi que si j’avais laissé moins de cartouches avec ma crevaison, ça l’aurait fait… Quoi qu’il en soit, je suis content de mes sensations, et surtout content d’avoir été acteur. C’est ce que j’aime ». Le double champion du Luxembourg a finalement terminé au sein d’un peloton réglé au sprint par Juan Sebastian Molano. Lars van den Berg (24e) a été le premier à couper la ligne pour le compte de la formation Groupama-FDJ. « C’était bien de voir nos garçons offensifs et courir devant aujourd’hui, commentait Philippe. Le résultat à l’arrivée n’est pas là mais l’attitude y est, et quand l’attitude y est, ça finit toujours par payer ». Un comportement qu’il faudra pérenniser ce jeudi, à l’occasion de l’ascension cruciale de Picon Blanco (8 km à 9%). Une fois n’est pas coutume, celle-ci n’accueillera toutefois pas l’arrivée, cette fois-ci jugée après la descente. « Ça ne se courra pas de la même façon, concluait Philippe. La descente est malgré tout assez longue et il pourrait y avoir des regroupements. Il ne faudra pas que ça nous empêche d’être offensifs si on a moyen de l’être. C’est à nous de nous adapter. Ça pourra aussi être l’occasion pour Reuben de se montrer ».
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