Le peloton de Paris-Nice filait plein sud ce lundi en direction du Loiret, et si un sprint massif semblait inévitable après les 183 kilomètres de course, une incertitude demeurait quant au déroulé de la journée au sein du peloton. Ce doute, lié à la force et la direction du vent, a finalement été rapidement dissipé, et le peloton s’est d’abord montré relativement serein derrière une échappée de trois hommes partie de bonne heure. L’écart a rarement dépassé les deux minutes, et le trio était déjà quasiment avalé avant les cinquante derniers kilomètres. Seul Jonas Abrahamsen a finalement poursuivi l’aventure alors que Guillaume Martin-Guyonnet était victime d’un petit accident au sein d’un paquet de plus en plus tendu. « La fin de course a été nerveuse car il n’y a pas eu de course de la journée, expliquait Benoît Vaugrenard. C’était une étape typique de Paris-Nice ». Une première chute massive est intervenue à quarante-cinq kilomètres du but, puis une seconde vingt bornes plus loin. En raison d’une certaine temporisation, le peloton s’est finalement reconstitué à chaque fois, permettant aux coureurs retardés de faire leur retour.

En tête de course, Abrahamsen a pu ouvrir la route jusqu’à deux kilomètres du but, puis le regroupement s’est effectué et le sprint massif a bien eu lieu. De nouveau, Tim Merlier a tiré les marrons du feu et l’ensemble de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a terminé au sein du paquet. Touché sans gravité, Guillaume Martin-Guyonnet faisait « simplement » état de dermabrasions à l’arrivée. « Bien que ce ne soit pas très grave, c’est toujours embêtant de chuter à la veille d’un contre-la-montre par équipes, disait Benoît. Visiblement, ça a l’air d’aller, mais on dit qu’une chute n’est jamais anodine. Puisque nous n’avons pas de sprinteur ici, l’objectif du jour était de passer la ligne dans le temps du vainqueur et sans encombre. La mission a été partiellement accomplie. On était déjà focalisés sur demain ». Un chrono collectif d’environ vingt-huit bornes se profile entre le circuit de Magny-Cours et Nevers mardi, avec une règle similaire à celle des deux dernières éditions : le temps sera pris sur le premier coureur à franchir la ligne. « C’est un chrono très important pour nous, concluait Benoît. On a de gros objectifs et on l’a bien préparé. Il y a une grosse motivation et une grosse concentration pour demain. Un top 5 serait déjà une belle performance ».

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