Valentin Madouas aura bien tenté sa chance en début de course, ce vendredi, mais la dix-neuvième étape du Tour de France était destinée à sourire aux meilleurs grimpeurs du peloton. Quelques-uns ont pu prendre un coup d’avance vers le Col de la Bonette et l’ascension finale d’Isola 2000, mais personne n’a pu résister à Tadej Pogacar, victorieux pour la quatrième fois dans cette Grande Boucle. Les ultimes espoirs de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ sont reportés à demain, vers le col de la Couillole.
Si la qualification d’étape reine était sujette à débat ce vendredi, entre Embrun et Isola 2000, une chose était néanmoins certaine : le peloton s’en allait rejoindre « le toit du Tour ». La Cime de la Bonette, à près de 2800 mètres d’altitude, constituait en effet le point culminant de cette grande Boucle 2024, et son interminable ascension (23 km à 7%) suivait celle du Col de Vars (19km à 5,6%) et précédait la montée finale vers Isola 2000 (16 km à 7%). En tout et pour tout, environ 4500 mètres de dénivelé étaient à arpenter, sur tout juste 144 kilomètres de course. « Ce n’était pas très long en termes de kilomètres mais très dur au niveau du dénivelé, soufflait Valentin Madouas. On a essayé de le gérer comme on pouvait ». L’ancien champion de France a d’ailleurs pris les devants dans les dix premiers kilomètres, avant la première difficulté du jour. « J’ai tenté de partir dès le départ, je savais qu’il fallait anticiper, disait-il. Mais forcément, quand on se retrouve avec de si grands noms et de vrais grimpeurs, c’est difficile sur de tels dénivelés ». À l’entame du Col de Vars, la course a ainsi été relancée dans le peloton et c’est finalement un très solide groupe de neuf coureurs qui s’est fait la malle, alors que le peloton temporisait quatre minutes derrière.
« Il n’y a pas eu de surprise », Benoît Vaugrenard
David Gaudu a alors été rejoint dans le groupe maillot jaune par Valentin Madouas, Quentin Pacher et Romain Grégoire, puis a été le dernier à être distancé de ce même groupe vers la fameuse Cime de la Bonette. « On savait que les grands voulaient aller gagner cette étape mythique, il n’y a pas eu de surprise, ajoutait Benoît Vaugrenard. Les gars se sont bien accrochés et ont fait avec les moyens du bord ». Valentin Madouas a finalement pris la vingt-cinquième place de l’étape, soit le premier coureur de l’équipe au sommet d’Isola 2000. « On avait fait la reconnaissance de l’étape, disait-il. Je ne voulais pas m’enflammer, je suis monté à mon rythme dans la Bonette pour ne pas me mettre dans le rouge. Il y avait des groupes devant moi, j’ai fait une grosse descente et j’ai pu rentrer assez rapidement, puis on a pu profiter du travail des autres ». « C’était trop difficile pour nous aujourd’hui, concluait Benoît. Pogacar a bien assommé le Tour, on espère qu’il laissera partir et que ce sera plus ouvert demain ». Samedi, une véritable étape toboggans sera à couvrir, avec quatre ascensions répertoriées dont trois de première catégorie. L’arrivée sera jugée au sommet du Col de la Couillole après 132 kilomètres.
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