Si le dénivelé positif du jour était légèrement moins élevé que la veille sur le Tour du Limousin-Périgord – Nouvelle Aquitaine, les difficultés étaient en revanche concentrées dans les soixante-quinze derniers kilomètres dans ce deuxième acte vers Terrasson-Lavilledieu. Pas moins de sept côtes étaient à franchir coup sur coup, laissant présager une fin d’étape décousue. « Le scénario a d’abord été assez classique avec une échappée contrôlée par Caja Rural-Seguros RGA, introduisait Benoît Vaugrenard. Puis, quand on est arrivé dans le final, ça a été surtout une course par élimination, ce qu’on avait un peu prévu ». L’échappée matinale de huit coureurs a dès lors vu son avantage fondre, alors que les relances sont intervenues relativement tôt dans le paquet. « Valentin devait attendre le plus tard possible pour bouger, expliquait Benoît. Les autres devaient accompagner les mouvements, en particulier avec Decathlon-AG2R, tandis que Paul devait s’accrocher au maximum. On devait ensuite faire le point au sommet de la dernière bosse ». Bien avant d’atteindre ce point, Lenny Martinez, Enzo Paleni ou encore Cyril Barthe ont surgi en tête du peloton pour couvrir certaines accélérations ou bien en initier. De nombreuses offensives ont ainsi émergé dans les trente derniers kilomètres, mais le peloton s’est finalement organisé pour revenir à quelques encablures des échappés au pied de l’ultime difficulté, la côte de Beauregard (3km à 5,7%).

Seul Alexis Guérin a pu contenir le retour d’un peloton de plus en plus mince, et au sein duquel Enzo Paleni et Valentin Madouas étaient encore présents à quelques hectomètres du sommet. Ils n’ont en revanche pu réagir lorsqu’Alex Baudin a accéléré, repris Guérin puis s’est isolé en tête quelques instants plus tard. « Valentin n’avait pas de super sensations, ce qui était un peu prévisible à la suite de ses efforts d’hier, confiait Benoît. Quand Baudin est sorti, il n’a pas pu y aller puis c’était compliqué de rentrer sur une portion descendante et avec l’énorme averse qui s’est abattue sur les coureurs. De toute façon, on est tombé sur plus fort que nous aujourd’hui. Il n’a pas manqué grand-chose à Paul pour passer la bosse au sein du peloton, mais cela ne nous aurait pas permis de jouer la victoire. Le bilan du jour est très mitigé ». Valentin Madouas et Enzo Paleni ont ainsi terminé à 24 secondes du vainqueur, au sein d’un peloton d’une trentaine d’unités. Le récent médaillé d’argent aux Jeux Olympiques pointe désormais au septième rang du général, à trente-trois secondes du leader. « Baudin a une option, mais rien n’est fini tant que la ligne n’est pas franchie, concluait Benoît. Il y a encore une étape très difficile demain, la plus difficile de ce Tour du Limousin. On va faire le point ce soir et voir ce qu’on peut faire. Valentin est encore là. Si la course est dure demain, tout est possible ».

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