Paris-Nice a changé de registre. Le vent a laissé la place aux côtes du Pilat et si Olivier Le Gac a été échappé une bonne partie de la journée, Rudy Molard et Valentin Madouas continuent de jouer placés. Ce dernier, toujours épatant, a attaqué dans la dernière difficulté et a obtenu une belle sixième place.
Dès le dixième kilomètre, une échappée de treize coureurs a pris les devants et Olivier y côtoyait du beau monde. Il était accompagné de De Gendt (Lotto-Soudal), Pfingsten (Bora-Hansgrohe), De Marchi (CCC Team), Reza (Vital Concept), Bernard (Trek-Segafredo), Le Turnier (Cofidis), Cort-Nielsen (Astana), Ciccone (Trek-Segafredo), Gaudin (Direct Energie), Gesbert (Arkéa-Samsic), Grosu et Siskevicius (Delko-Marseille 13). Avant d’atteindre le cap des cinquante derniers kilomètres durant lesquels il fallait franchir plusieurs côtes, l’écart atteignait les six minutes.
Plusieurs équipes ont roulé en tête de peloton pour effectuer un rapproché nécessaire et les machines à rouler que sont De Gendt et De Marchi ont accéléré l’allure en tête de course. Dans les côtes comme sur le plat.
« Ils étaient un peu trop coriaces pour Olivier même s’il ne lui a pas manqué grand chose pour franchir la principale difficulté avec ces spécialistes des échappées, dit Frédéric Guesdon. Il a passé 180 kilomètres devant, ce n’est pas anodin. »
« Je voulais essayer de grappiller quelques secondes pour le maillot blanc » V. Madouas
Malgré le rythme imposé dans le peloton, les quatre derniers rescapés ont maintenu un écart proche de la minute à dix kilomètres de l’arrivée. Ils avaient course gagnée et Cort Nielsen (Astana) en a profité pour lever les bras. Dans la dernière côte, Valentin Madouas est sorti en contre. Seul Calmejane (Direct Energie) a pu le reprendre même si le peloton a fini à ses trousses sur la ligne d’arrivée.
« C’était la journée la plus difficile depuis le début de Paris-Nice, dit Valentin. Ça ne s‘est pas mal passé pour moi. J’avais de très bonnes sensations. Dans le final, j’ai joué le tout pour le tout, il y avait encore de bons sprinteurs dans le peloton. Je voulais essayer de grappiller quelques secondes pour le maillot blanc mais je n’ai pas pris assez de temps. Attaquer avant n’était pas facile, ça roulait fort mais en me replaçant, j’ai vu que le coureurs d’ag2r-La Mondiale coinçaient un peu. J’ai essayé et j’ai vu que ça ne réagissait pas, hormis Calmejane, mais le vent de face nous a arrêtés. J’ai bien résisté et j’ai donc obtenu une place d’honneur, je n’ai pas fait ça pour rien ! »
« Demain, il y a des grimpeurs qui vont passer par la fenêtre » F. Guesdon
Autrement dit, aujourd’hui, la Bretagne était forte au sen de l’équipe Groupama-FDJ et a occupé les premiers rôles.
« Le petit Madouas a du culot, confirme Frédéric Guesdon. Il a vu que ça ne bougeait pas et n’a pas hésité. C’est dommage qu’il n’ait pas pris un peu de temps pour mieux figurer au classement de jeunes. Ce soir, il est dans les billes, Rudy Molard aussi. Nos deux grimpeurs sont devant et c’est ce qu’on espérait. Toute la journée, leurs équipiers ont fait le boulot pour eux. Demain, il y a donc un contre la montre de 25 kilomètres avec une côte au milieu qui n’est pas non plus trop difficile. On va jouer placé pour Valentin et Rudy. Deux ou trois coureurs dominent ce Paris-Nice mais c’est ouvert. Demain, il y a des grimpeurs qui vont passer par la fenêtre, on va donc faire ce contre la montre à fond ! »
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