À l’occasion de son quatrième jour de course ce mardi, le Tour d’Italie était de retour sur ses terres d’origine. Au sortir d’un grand week-end de fête en Hongrie, les coureurs ont ainsi transité vers la Sicile lundi avant la première grande étape de montagne prévue ce jour. C’est donc l’Etna qui se dressait devant les coureurs pour une première explication au sommet. Lennard Kämna a raflé la mise sur les flancs du volcan alors qu’Arnaud Démare et ses coéquipiers ont déjà les yeux rivés à la cinquième étape et au probable sprint massif.
Le Giro retrouvait son accent transalpin, et même sicilien, ce mardi. La première étape en territoire italien se tenait donc entre Avola et l’Etna et favorisait évidemment les desseins des grimpeurs. Mathieu van der Poel devait y concéder son maillot rose et l’échappée avait donc un réel coup à jouer. C’est pourquoi la bataille a duré pendant une bonne vingtaine de kilomètres avant que quatorze coureurs ne parviennent à prendre la poudre d’escampette. Leur avantage s’est très vite porté à plus de dix minutes, avant d’être régulé par certaines formations de favoris. Malgré une accélération progressive du peloton à l’approche de l’Etna, et une sélection importante dans les dix derniers kilomètres de cette ascension finale, les fuyards auront bien eu raison de la meute. Lennard Kämna (Bora-hansgrohe) s’est alors imposé devant Juan Pedro Lopez (Trek-Segafredo), nouveau leader. Les coureurs de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ sont arrivés plusieurs minutes plus tard. « On avait imaginé ce scénario d’une échappée qui allait au bout, avec un groupe de dix à vingt coureurs, expliquait Benoît Vaugrenard. Attila pouvait se joindre aux coups s’il avait les jambes. Malheureusement, ce n’était pas vraiment le cas aujourd’hui. Étant donné qu’il ne jouait ni l’étape ni le général, on ne lui a pas demandé de s’accrocher au peloton principal ».
« On sait où on met les roues », Ramon Sinkeldam
L’ancien maillot rose a passé la ligne à plus de dix minutes tandis que ses coéquipiers du groupe « sprint » en ont terminé à plus de vingt minutes. « Le groupe sprinteur devait quant à lui gérer au mieux possible cette journée, et arriver dans les délais, tout simplement », confiait Benoît. « Le départ a été assez difficile avant que l’échappée ne se fasse, complétait Ramon Sinkeldam, justement en stage sur l’Etna avec Arnaud Démare dernièrement. Il y a eu un bon rythme toute la journée. Puis dans le final, ça n’a pas été trop compliqué pour nous dans le gruppetto. On s’est laissé décrocher à vingt-cinq kilomètres de l’arrivée, au pied de l’Etna, et on avait pas mal de temps pour terminer. Ça reste cependant une journée difficile ». Place donc à la récupération avant un grand rendez-vous mercredi, du côté de Messine. « Demain, c’est sprint, avançait encore Ramon. On a fait une étape similaire il y a deux ans, quand Arnaud a remporté sa première victoire. Cette fois, la montée est encore plus loin de l’arrivée donc il sera plus difficile de lâcher les sprinteurs. Il faudra quand même faire attention. Nous avons aussi effectué une reconnaissance de cette ascension quand nous étions en stage dans le coin. On sait donc où on met les roues. Demain, on va tout faire pour le sprint ».
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