À Tessenderlo, en Belgique flamande, le Renewi Tour s’est poursuivi ce jeudi avec une deuxième étape en forme de contre-la-montre. Quinze kilomètres étaient à couvrir pour établir une première véritable hiérarchie au classement général, et c’est le local Alec Segaert qui a fait coup double. Eddy Le Huitouze a signé le meilleur chrono pour le compte de la Groupama-FDJ, à 51 secondes du Belge. Valentin Madouas s’est lui efforcé de limiter la casse, à 1’12 du vainqueur.
Sur 15,4 kilomètres autour de la commune de Tessenderlo, un premier rendez-vous crucial se profilait pour les prétendants au classement général du Renewi Tour ce jeudi. Et c’est sur un terrain sans aucun piège que les coureurs devaient s’élancer entre 12h30 et 15h15. « Sur cette épreuve, ils dessinent parfois des parcours extrêmement plats, introduisait Julien Pinot. Cette fois-ci, il y avait quelques petits faux-plat. C’était un beau parcours, roulant, avec quelques virages, et les conditions climatiques étaient parfaites. Pour résumer, c’était un vrai tracé pour spécialistes, où il fallait envoyer sur quinze kilomètres ! Le plan d’efforts n’était pas compliqué, mais il fallait avoir le moteur et l’aérodynamisme pour le mettre en application ». Durant cet après-midi belge, c’est le jeune Alec Segaert qui a su exploiter au mieux ses capacités pour s’adjuger la victoire grâce à un temps de 16’59. Eddy Le Huitouze a lui complété le parcours en 17’50 (36e), Clément Davy en 18’03 et Valentin Madouas en 18’12.
« Valentin s’est senti bien », Julien Pinot
« On n’avait pas de très grands spécialistes, disait Julien. Eddy s’est plutôt bien défendu. Il a fait un bel effort par rapport à ses qualités, mais on est loin des meilleurs mondiaux. Sam et Laurence auraient pu être des bonnes options avant leur forfait. On a essayé de tout optimiser avec Valentin. La performance brute reflète le fait qu’il n’est pas un spécialiste, mais il s’est senti bien. Il est parti assez vite, la fin a été plus difficile mais il est dans les temps d’un coureur comme Tiesj Benoot, le même type de coureur. Ça situe un peu sa performance. Il y a un gros plateau de rouleurs-sprinteurs ici, donc ça fait loin en termes de place, mais on regardait plutôt les écarts par rapport aux principaux Classicmen. À part Sheffield et Wellens, les autres sont 30-40 secondes devant lui. Valentin a l’habitude de dire qu’il perd une minute par tranche de dix kilomètres sur les meilleurs spécialistes. Sur quinze kilomètres, cela aurait donné 1’30. C’est donc un peu mieux que la norme ».
Alors que deux sprints se profilent pour Paul Penhoët ces deux prochains jours, l’ancien champion de France devra tout miser sur l’étape flandrienne autour du Mur de Grammont dimanche. « L’étape est plus difficile que les autres années, il faut espérer pour Val qu’il y ait une grosse sélection, une course de costauds et de gros écarts, concluait Julien. Physiquement il se sent bien, mais pour espérer un bon général il faut que cette étape soit très sélective ».