L’équipe FDJ a fini sur une frustration. Dans un contre la montre gagné par le Slovène Roglic (LottoNL-Jumbo) devant Porte (BMC) qui s’est adjugé le Tour de Romandie, David Gaudu a été contrarié par un ennui mécanique l’empêchant de livrer le test prévu. Signant un Top 20, Johan Le Bon a pour sa part réussi une très belle course.
Le matin, il a été décidé par Yvon Madiot et le staff de l’équipe de laisser Sébastien Reichenbach au repos. « Seb a fini l’étape de samedi bien fatigué et souffrait d’une contracture à sa jambe blessée. Le repos a été privilégié. Il a gagné une journée en prévision du Giro. Anthony Roux a déjà déclaré forfait en raison d’une blessure et on aura bien besoin de Seb… »
Le contre la montre avait été placé sur de très bonnes bases par Johan Le Bon qui a signé un très bon temps sur un parcours difficile.
« En changeant de vélo, je me suis dit « Merde c’est fini ! » D.Gaudu
« Jojo a été solide, dit son directeur sportif. Ce parcours était dur pour lui. Il est plus rouleur que grimpeur et ça montait 7 kilomètres en tout. Il a fait un bon chrono qui servait de référence à David Gaudu. Lui n’a pas fait beaucoup de contre la montre et nous voulions le tester. Voir où il en était, juger du travail à accomplir. Après 600 mètres, il avait 4 secondes de retard sur Johan. A mi-parcours et avant le sommet de la côte, il était toujours à 4 secondes. Malheureusement, sa chaine s’est coincée entre les deux plateaux puis s’est enroulée autour du dérailleur qui est monté dans le cadre. Il a fini sur un vélo traditionnel. Je suis déçu parce qu’il n’a pas pu défendre ses chances. C’est rageant pour lui et c’est rageant pour nous. »
David Gaudu a donc appris aujourd’hui que les éléments parfois sont contraires mais fidèle à lui-même, il ne s’appesantit pas.
« Sur le moment, dit-il, dans la tête c’est un peu dur parce qu’on perd beaucoup. En changeant de vélo, je me suis dit ‘’Merde c’est fini ! ‘’ C’est dommage parce qu’en fin de montée j’aurais grappillé du temps. Oui c’est une déception mais je reviendrai revanchard l’an prochain. J’ai travaillé le contre la montre avec mon entraîneur, sans faire six semaines par semaine non plus… J’aurais bien aimé pouvoir me situer. »
Par Gilles Le Roc’h
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