Lors de la quatrième étape du Tour d’Algarve, Johan Jacobs a ce samedi goûté à l’avant de la course pour la première fois avec son nouveau maillot. Présent dans l’échappée du jour, le rouleur suisse a ainsi ouvert la route pendant près de 150 kilomètres avant qu’un sprint massif ne couronne Milan Fretin. Malgré son escapade, le coureur de 26 ans a d’ailleurs participé à l’emballage et pris la dix-septième place. Romain Grégoire occupe lui le dixième rang du général avant le contre-la-montre de clôture vers Malhao dimanche.
Une petite incertitude subsistait quant au déroulé de la quatrième étape du Tour d’Algarve ce samedi. L’itinéraire entre Albufeira et Faro n’étant pas complètement lisse et rectiligne, certains envisageaient du mouvement dans les premiers kilomètres. « On avait décidé de faire la course en début d’étape afin de mettre un mec dans l’échappée », exposait ainsi Frédéric Guesdon. « On devait surveiller l’échappée, surtout si c’était un groupe intéressant, complétait Johan Jacobs. Juste après le départ, un gros groupe est sorti, et une fois qu’il a été repris, j’ai intégré une contre-attaque. J’espérais qu’il y aurait plus de coureurs mais on n’était que quatre. Ensuite, une fois qu’on est devant, il ne faut plus hésiter ». Le Suisse a été accompagné de Warre Vangheluwe, Gorka Sorarrain et Nicolás Tivani, avec qui il a pu obtenir près de huit minutes d’avance dans la première heure de course. « On a bien roulé, le peloton nous a laissé pas mal de marge, mais de nouveau, on n’était que quatre, répétait Johan. C’était quand même une longue journée, avec également beaucoup de dénivelé, et pas mal de grandes routes dans le final qui étaient favorables au peloton ».
« Une bonne simulation en vue du week-end d’ouverture », Johan Jacobs
Avant les dernières difficultés du jour, situées dans les trente derniers kilomètres, le quatuor échappé disposait encore de deux minutes d’avance. « J’y ai quand même cru jusque dans l’avant-dernière montée, mais le peloton est monté à bloc, confiait Johan. Je sentais aussi que les autres gars de l’échappée étaient un peu cuits, mais j’avais besoin d’eux après la bosse ». Son aventure s’est finalement terminée très exactement au sommet de l’ultime côte, à dix-sept kilomètres du terme. « Il y a un petit regret que l’échappée n’ait pas été mieux constituée, car au vu de son étape, Johan méritait mieux », disait Frédéric. « C’est un bon signe pour les Classiques, rebondissait l’intéressé. C’était une bonne simulation en vue du week-end d’ouverture ». Dès lors, un sprint massif s’est profilé dans les rues de Faro, mais Lewis Askey, affaibli depuis le matin, n’a pu y prendre part après avoir été décroché plus tôt. Johan Jacobs est finalement retourné « au charbon » pour décrocher la dix-septième place du jour, suivi par Romain Grégoire, vingtième.
Ce dernier entamera le contre-la-montre final de l’épreuve dimanche avec vingt-six secondes de retard sur le leader, Jan Christen. « Le chrono est évidemment important pour Rémi, Stefan et pour Romain, concluait Frédéric. Il n’y a pas de gros écarts au général. Tu peux aussi bien terminer en haut du classement que vingtième. Il faudra être vraiment performant ». Petite particularité, le contre-la-montre s’achèvera cette année au sommet du bien connu Alto do Malhao (2 km à 9%) après environ vingt kilomètres d’efforts.