Il ne se passe désormais pas une semaine sans un succès de la Conti. Cette fois-ci, c’est en terres belges que la formation bisontine a frappé. Lors de la deuxième étape du Triptyque des Monts et Châteaux, les hommes de Jens Blatter ont parfaitement manœuvré dans les deux dernières heures de course au point de se retrouver en supériorité numérique à l’avant. À l’arrivée, Jensen Plowright a parachevé le travail au sprint en remportant sa deuxième victoire de la saison, juste devant son coéquipier Sam Watson. Il s’agit du cinquième bouquet de la saison pour la Conti. (Photo : Directvelo)
La Conti était présente pour la victoire dès l’étape d’ouverture du Triptyque des Monts et Châteaux, vendredi. Au terme d’une échappée d’une soixantaine de kilomètres, Enzo Paleni avait toutefois dû se contenter de la sixième place dans l’arrivée en côte du Mont Saint-Aubert. Sur un final moins bosselé ce samedi, la « Conti » avait opté pour un plan d’attaque différent. Ce plan s’est mis en place à la mi-course alors que l’échappée matinale venait d’être absorbée et qu’un trio s’extirpait tout juste du peloton. « On avait dit au briefing qu’on voulait jouer le sprint avec Jensen aujourd’hui, mais on voulait aussi essayer de créer une bordure lors du premier secteur pavé », rapportait Jens Blatter, le manager de la Conti. « Il y avait un premier secteur de deux kilomètres, puis un autre presque aussi long quinze kilomètres plus loin, précisait encore le dirigeant suisse. On savait aussi qu’il y avait du vent de côté, et dès l’entrée sur le premier secteur, après 88 kilomètres, on a essayé de faire exploser le peloton. Et on a réussi. Les jeunes ont fait exactement ce qu’on avait prévu le matin. Il n’est plus resté qu’un groupe de treize coureurs, avec tous nos gars dedans ». Surreprésentée à l’avant, la formation bisontine a pleinement assumé ses responsabilités pour poursuivre l’effort. « Tout le monde a joué le jeu, y compris Enzo qui était sixième au général, ou Jensen qui était notre sprinteur désigné, ajoutait Jens. Ils ont tous œuvré pour qu’on aille gagner ».
« On sent qu’il y a un très bonne ambiance », Jens Blatter
Tout en recevant un peu de soutien des huit autres coureurs présents dans le groupe de tête, la « Conti » a dès lors creusé l’écart avec les divers groupes de poursuite éparpillés tout au long du parcours. Au sortir du second secteur pavé, à une cinquantaine de kilomètres du but, l’avantage du groupe dépassait ainsi la minute. Les coureurs sont peu après entrés sur le circuit final à boucler à deux reprises, et le rythme est resté suffisamment élevé pour empêcher tout retour de l’arrière. La victoire ne pouvait ainsi échapper à un coureur du premier groupe. « On avait envisagé d’attaquer, confesse Jens, mais on a finalement pris la décision de bien rester tous ensemble et de jouer le sprint. On était sûr de pouvoir gagner avec Jensen ». C’est donc un train complet qui a pu se mettre en marche pour l’Australien, déjà vainqueur de la Youngster Coast Classic. « On a commencé avec le plus jeune, Eddy, détaillait Jens. Enzo a ensuite pris le relais, puis Rait en avant-dernier lanceur. Il restait donc Sam pour emmener, et on avait imaginé qu’il puisse aussi faire son sprint s’ils se retrouvaient les deux en tête. C’est ce qu’il s’est produit, et on a terminé premier et deuxième ». Jensen Plowright s’est donc imposé devant son coéquipier Sam Watson pour signer le cinquième succès de l’équipe cette saison, mais aussi le troisième doublé ! « Aujourd’hui, c’était une vraie performance d’équipe, soulignait le lauréat du jour. Tout le monde a fait une course parfaite et je suis simplement heureux d’avoir pu terminer le travail pour tout le monde. Merci aux gars ! »
« Le Triptyque des Monts et Châteaux, ce n’est pas n’importe quelle course, clamait Jens. C’est une épreuve prestigieuse pour les Espoirs, difficile aussi, mais l’équipe marche très bien. Ce qui me fait plaisir, c’est de voir que tout le monde se réjouit de la victoire. On sent qu’il y a une très bonne ambiance dans l’équipe. Je suis dans le milieu depuis longtemps, et j’ai souvent vu des jeunes frustrés, même lors d’une victoire, qu’on n’ait pas joué sur eux. Ce n’est pas le cas ici. Toute l’équipe est très contente, et puis les rôles alternent. Un coup à toi, un coup à moi ». D’ailleurs, Enzo Paleni, désormais deuxième du classement général, pourrait être la carte majeure pour la dernière journée de course. Celle-ci sera faite d’un chrono de quatorze kilomètres le matin, et d’une courte étape vallonnée l’après-midi. « On va d’abord tout donner pour qu’il fasse un très bon contre-la-montre, présageait Jens. Normalement, il sait y faire ! Il faudra simplement voir ce qui lui reste dans le réservoir après quasiment cent kilomètres à bloc en tête aujourd’hui, mais je suis optimiste. Ensuite, on verra ce qu’on pourra faire l’après-midi ».