Pour la première fois de sa – très – jeune carrière, Jake Stewart s’est ce samedi mêlé à un sprint massif dans un Grand Tour. Et cela s’est plutôt bien passé pour le Britannique de 22 ans dans les rues d’Utrecht. Bien déposé par Miles Scotson et Fabian Lienhard dans le dernier kilomètre, au terme d’une deuxième étape plutôt calme, le récent vainqueur au Tour de l’Ain s’est adjugé la huitième place, quelques longueurs derrière le vainqueur Sam Bennett. Prochaine opportunité dès demain !
Au lendemain du contre-la-montre par équipe inaugural, la Vuelta renouait avec une étape plus traditionnelle ce samedi autour d’Utrecht. En terres hollandaises, 175 kilomètres était à parcourir et une montée répertoriée figurait bien sur le tracé. Elle culminait à 71 mètres pour une pente moyenne avoisinant les 2,5%. C’est donc évidemment un sprint massif qui était attendu dans ce second acte. Une échappée de cinq hommes s’est tout de même développée assez tôt, avec en son sein Mikel Azparren (Euskaltel-Euskadi), Jetse Bol (Burgos-BH), Thibault Guernalec (Arkéa-Samsic), Pau Miquel (Kern-Pharma) et Julius van den Berg (EF Education-EasyPost). Toutefois, le peloton mené par l’unique Alpecin-Fenix ne leur a jamais gratifié d’une avance substantielle. Les hommes de tête ont demeuré à environ deux minutes du paquet pendant la majeure partie de la journée, et s’ils ont pu se disputer l’unique « grand prix de la montagne », leur aventure s’est achevée à soixante kilomètres du but. Un peu plus loin, Luis Angel Maté (Euskaltel-Euskadi) a relancé une offensive, seul, et ainsi animé la dernière heure de course. L’Espagnol a finalement été récupéré à tout juste vingt kilomètres du terme, et la tension est alors montée d’un cran au sein du peloton. « De notre côté, on a abordé cette première étape en ligne assez sereinement, car on n’a rien à perdre, expliquait Philippe Mauduit. On a essayé de passer la journée la plus tranquille possible, car pour une bonne partie des coureurs, il n’y a pas de risques à prendre avant l’Espagne. Il faut plutôt penser à s’économiser pour être le plus percutant possible dans les jours qui viennent ».
« On peut être satisfaits », Jake Stewart
L’Équipe cycliste Groupama-FDJ avait malgré tout quelques ambitions pour cette journée. « On avait décidé de mettre en place un petit groupe autour de Jake pour essayer de faire le sprint », exposait Philippe. Longtemps en second rideau, Miles Scotson, Fabian Lienhard et Jake Stewart ont surgi dans les trois derniers kilomètres pour se mêler à l’emballage. « Ils ont fait un beau boulot autour de Jake, notait Philippe. Ça s’est bien passé jusqu’au kilomètre. Malheureusement, un coureur s’est écarté devant Miles à la flamme rouge. C’est dommage car ils étaient les trois bien placés et prêts à lancer, mais ça fait partie du sprint ». Jake Stewart a finalement repris la roue de ses principaux rivaux à 300 mètres du but et a dès lors pu sprinter jusqu’à la ligne pour obtenir la huitième place. « Un sprint massif comme celui-là n’est évidemment pas à mon avantage, mais on a bien travaillé avec Fabian et Miles, soulignait l’Anglais. On nous a fermé la porte à un kilomètre alors que Miles essayait d’accélérer. On a dû batailler et contourner quelques coureurs, mais je pense qu’on peut être satisfaits de ce premier sprint dans un Grand Tour. C’est bien. Après le Tour de l’Ain, j’ai beaucoup gagné en confiance, et si je suis capable de faire un beau sprint comme ça face aux purs sprinteurs, cela me donne encore plus confiance pour les étapes un peu plus dures en Espagne ». Et c’est donc le second top-10 en deux jours pour la Groupama-FDJ, sur de bons rails. « On peut voir dans le bus que le groupe vit bien ensemble », ponctuait Philippe.
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