Au soir de Paris-Roubaix qu’il avait terminé dans le statut de meilleur Français, Marc Sarreau avait gagné le droit d’un repos bien mérité et lui permettant de savourer ses quatre succès obtenus depuis le début de la saison. De retour dans les Quatre Jours de Dunkerque, le sprinteur de l’équipe Groupama-FDJ a de nouveau levé les bras au terme d’un sprint parfaitement maîtrisé. Très heureux, il nous raconte sa belle journée.
Marc, gagner dès ton retour en compétition, c’est très très fort ?
C’est cool. Au soir de Paris-Roubaix, j’ai coupé une semaine et puis j’ai repris l’entraînement chez moi. Je n’ai pas forcément plus travaillé que d’habitude. Je n’explique pas ma victoire sinon que ça reste un sprint au terme d’une journée tranquille. Je ne me sens pas à 100% de ma condition physique mais je pouvais me débrouiller dans un sprint plat. Au départ ce matin, j’espérais être bien. Simplement.
Cela démontre que la confiance reste l’un des atouts majeurs du sprinteur ?
La confiance fait aussi le travail. Je n’ai pas la pression, si on m’avait dit que j’aurais quatre victoires dans ma saison, j’aurais signé tout de suite. Je les avais pour ma coupure. Maintenant c’est du bonus ! Je n’ai pas la pression du résultat, je suis là pour gagner, pas pour en rajouter. C’est un défi de gagner, pas une obligation. Je me sens libéré.
« J’ai bénéficié d’un temps mort, tout le monde s’est regardé avant que ça ne frotte beaucoup. »
Cette cinquième victoire intervient après un bon travail de ton équipe ?
Mes équipiers ont fait du bon travail. Ce matin, on avait dit qu’on allait rouler derrière l’échappée. Mika Delage avec ses moyens parce qu’il n’est pas encore totalement remis de sa chute dans le Grand Prix E3 fin mars et Bruno Armirail qui s’est relevé à 20 kilomètres de l’arrivée ont fait du gros boulot. L’équipe Groupama-FDJ a bien tenu la baraque. Sur le circuit final, pas une équipe n’a réussi à faire le surnombre et à emmener son sprinteur. Mes équipiers se sont écartés un peu avant le panneau des 2 kilomètres. J’ai bénéficié d’un temps mort, tout le monde s’est regardé avant que ça ne frotte beaucoup. Je me suis retrouvé un peu enfermé à 600 mètres de la ligne d’arrivée et comme j’avais bouffé pas mal de vent, j’ai suivi pour ne pas faire l’effort trop tôt. J’ai pris le risque de tout perdre pour gagner !
« En début de saison, c’était un peu à quitte ou double et ça fonctionne. »
C’était un pari gagnant ?
A 300 mètres, la porte s’ouvre et je fonce sans relever la tête. J’ai été à bloc jusqu’à la ligne d’arrivée et je gagne bien. A 100 mètres, il y avait une légère courbe à droite, j’ai un peu regardé dans ma roue arrière et il n’y avait personne qui débordait sur les côtés.
Te rends-tu compte du rôle important que tu joues pour ton équipe cette saison ?
Je ne me rends pas trop compte… L’équipe compte huit victoires, j’en ai cinq et ça permet à Arnaud Démare de moins courir, de plus cibler ses objectifs. C’est décidément une saison importante pour moi. En début de saison, c’était un peu à quitte ou double et ça fonctionne.
La deuxième étape, demain, promet une nouvelle arrivée au sprint à Soissons ?
Nous on était là pour gagner, c’est fait. On va donc courir sans pression même si l’appétit vient en mangeant. Le but est de lever les bras le plus possible mais on ne va pas emmener tous les autres non plus comme on l’a fait aujourd’hui.
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