Comme la veille sur la Classic Loire-Atlantique, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a ce dimanche tenté d’animer la course lors du Cholet Agglo Tour. Après plusieurs essais de ses jeunes coéquipiers, Lewis Askey a lui-même tenté sa chance lors du dernier tour de circuit, mais c’est finalement Paul Lapeira qui a réussi à tromper la vigilance du peloton dans les ultimes instants. Le coureur britannique a finalement accroché la douzième place lors du sprint, une seconde derrière le vainqueur.
L’Équipe cycliste Groupama-FDJ se présentait ce dimanche en tant que tenante du titre sur le Cholet Agglo Tour, remporté avec brio la saison dernière par Laurence Pithie. Comme la veille, le groupe dirigé par Philippe Mauduit s’articulait autour de Lewis Askey, Matt Walls, Thibaud Gruel mais aussi des renforts de la Conti Joshua Golliker, Noah Hobbs ainsi que Brieuc Rolland. « On avait deux options au départ, présentait le directeur sportif. Une option sprint avec Noah et Matt, et une option attaque dans les derniers kilomètres avec Lewis. Vu ce qu’il s’était passé hier, on pouvait penser que l’option offensive était la plus évidente ». La journée a d’abord commencé avec une péripétie peu fréquente, puisque le peloton a observé vingt-cinq minutes de neutralisation après une quinzaine de kilomètres, alors qu’une échappée de sept venait de s’extirper. « Il y a eu une vilaine chute dans un endroit piège qui était signalé, mais c’est tombé malgré tout dû à l’étroitesse des routes et l’humidité, indiquait Philippe Mauduit. Comme toujours dans ces circonstances, il y a eu un peu de panique. Les organisateurs et les commissaires ont eu la sagesse d’arrêter la course assez rapidement, mais ça a roulé bon train avant que la décision ne soit communiquée aux coureurs ». Peu avant 13 heures, ces derniers ont finalement pu reprendre la route, alors qu’un tour du circuit final à Cholet était supprimé. Les équipes de sprinteurs ont pris les commandes en poursuite, l’écart n’est jamais grimpé bien au-delà des trois minutes, et l’échappée est finalement arrivée dans Cholet, à 46 kilomètres du but, avec à peine une minute de marge.
« Vu les circonstances, les mecs ont fait tout ce qu’ils pouvaient », Philippe Mauduit
Peu après, le premier des cinq tours du circuit a été entamé et les offensives ont fusé aussitôt dans le peloton. Attentive par l’intermédiaire de Thibaud Gruel, Brieuc Rolland ou Joshua Golliker, la Groupama-FDJ a tenté de durcir l’épreuve dans les deux premières boucles. « Il y avait un beau plateau de sprinteurs, et il fallait éviter de les emmener sur un plateau, poursuivait Philippe. Le parcours de Cholet est certes moins dur qu’il y a quelques années, il est difficile de faire la différence, mais il faut toujours essayer. Nos trois coureurs de la Conti se sont bien battus, et Thibaud a également montré l’étendue de ses qualités ». Néanmoins, aucune brèche ne s’est réellement ouverte en raison du manque de participation de certaines formations, davantage tournées vers le sprint. À deux tours du terme, soit seize bornes de l’arrivée, les six représentants de la Groupama-FDJ étaient encore présents dans un peloton quelque peu amaigri. En revanche, un groupe de sept hommes a pu se dégager à douze kilomètres du but, et les hommes de Philippe Mauduit n’y figuraient pas. Ils ont alors participé à la chasse au sein du peloton, qui n’a jamais compté plus de dix secondes de retard. La jonction a finalement pu être établie peu avant la Montée de la Rue Surcouf (200m à 7,5%). Parmi les premiers à rentrer, Lewis Askey s’est replacé et a lancé une grosse accélération dans cette courte difficulté.
« En attaquant à trois kilomètres comme il l’a fait, il a laissé une grosse cartouche et les meilleurs étaient dans sa roue, confiait Philippe. Il était alors compliqué de refaire la même dans le dernier kilomètre. Il a peut-être été un poil impatient, mais c’est toujours facile à dire une fois que la course est terminée ». Au sortir de son attaque, le Britannique a insisté pendant quelques instants avec deux coureurs dans sa roue, mais le regroupement a eu lieu à deux bornes du terme, et deux hommes ont profité d’une légère temporisation pour prendre quelques longueurs d’avance. Parmi eux, Paul Lapeira est ensuite parvenu à résister au peloton dans le dernier kilomètre en faux-plat montant. Derrière, Lewis Askey n’a pas réussi à se dégager dans le sprint et a dû se contenter de la douzième place. « On est forcément déçus des résultats du week-end, mais le groupe était super investi et avait envie de bien faire, soulignait Philippe. Les jeunes de la Conti ont mis leur engagement, leurs tripes et se sont bien battus. En ce moment, on paie clairement cher nos sept coureurs blessés. Vu les circonstances, les mecs ont fait tout ce qu’ils pouvaient. Les jeunes reviendront avec nous dans quelques semaines ou mois, et dans des circonstances qui leur faciliteront le travail. Ce week-end, ce n’était n’est pas un cadeau pour eux, car ils sont allés au combat contre des mecs bien plus expérimentés, mais c’est très formateur. Je retiendrai leur envie de bien faire, leur implication et c’est un week-end qui va tous les faire progresser ».
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