Arnaud Démare : « C’est un super résultat ! ». Une demi-roue ! Il n’a manqué qu’une demi-roue à Arnaud Démare pour remonter l’Allemand John Degenkolb et s’imposer dans la classique flamande Gand-Wevelgem. Cette deuxième place est un très bon résultat pour Arnaud et son équipe fdj.fr.
Il fallait avoir les nerfs solides une nouvelle fois dans cette classique comptant pour le World Tour et disputée, de nouveau, sous le soleil et sans vent. Sur des routes souvent très étroites et nécessitant beaucoup de justesse dans le placement. C’est avec prudence que les coureurs du Trèfle, dans une parfaite abnégation, ont abordé le premier passage des difficultés, le Mont Cassel, le Monts des Cats et bien entendu le Kemmel.
En première ligne, ils ont évité les ennuis. Sauf William Bonnet, remontant de l’arrière et victime d’une chute provoquée par l’Espagnol Ventoso (Movistar). William a fait un soleil impressionnant, atterrissant heureusement dans l’herbe. Avant de se relever. De repartir et de revenir auprès de ses équipiers.
« Oui, William s’en sort bien sur ce coup-là, dit Marc Madiot, et de nouveau il a montré l’exemple. Nous avions opté pour cette stratégie, loin de l’arrivée, parce que nous connaissions bien le terrain et nous voulions éviter les relances et coups d’élastique. Ensuite, nous sommes restés en deuxième rideau. »
Il y eut alors beaucoup de chutes, jusque dans le sprint final et c’est sans doute la chance de cette équipe que d’avoir su les éviter.
Dans le final, le champion de Belgique Devolder (Trek Factory) a attaqué à 22 km de l’arrivée en compagnie de Dillier (BMC) et Amador (Movistar) et si le trio a compté 41 secondes d’avance à 11 km de l’arrivée, rien n’a semblé remettre en cause le sang-froid du Trèfle, parfaitement regroupé autour d’Arnaud Démare.
« Malheureusement, poursuit Marc, William a été victime d’une crevaison à 10 km de la ligne et ç’a eu une incidence sur l’emballage final. Sa présence aurait été, je pense, déterminante mais je suis content de notre performance collective, bien entendu du résultat d’Arnaud qui a vraiment progressé depuis un an. Il a gagné en expérience. Il lui manque juste un peu de maturité mais il évolue vite. Il nous a démontré qu’il est capable d’être super compétitif dans les grandes occasions et ce matin, dans le bus, je peux dire qu’il était vraiment dans le truc. Et je peux dire aussi qu’il galvanise ses équipiers ! »
Le sprint a été lancé à 200 mètres de la ligne d’arrivée par Peter Sagan, sans doute présomptueux. John Degenkolb l’a remonté à 150 mètres, avec Arnaud dans son sillage qui a produit son effort à 100 mètres de la ligne, qui l’a remonté mais la deuxième place était bien la sienne contre un adversaire qui n’a pas coincé dans les derniers mètres.
Aucun commentaire