La dernière étape de haute montagne du Tour de France a donné lieu à un très grand spectacle dans les Hautes-Pyrénées. Arthur Vichot s‘est échappé, David Gaudu a confirmé ses grandes aptitudes et leurs équipiers ont très bien géré la difficulté pour entrer dans les délais sans problème. S’il reste samedi le contre-la-montre basque à disputer, tous les coureurs de l’équipe Groupama-FDJ ont la tête à Paris et au sprint final promis.
Dès le départ de cette dix-neuvième étape à Lourdes, et parce qu’il fallait dessiner la dernière échappée possiblement victorieuse de cette 105ème édition, la bagarre a fait rage. Il a fallu attendre les pentes de la première difficulté, le col d’Aspin, pour construire un groupe de tête solide. Arthur Vichot qui espérait un rythme linéaire dans l’ascension n’a pu faire face aux multiples accélérations et a eu la sagesse de gérer son effort.
« Il a fallu taper dedans mais ils ont bien géré. » F.Guesdon
« J’ai commencé l’étape derrière Arthur Vichot, explique Frédéric Guesdon, et au pied du Tourmalet je me suis glissé derrière le gruppetto façonné dans le col d’Aspin. Pour nos coureurs concernés, Arnaud Démare, Jacopo Guarnieri, Olivier Le Gac et Ramon Sinkeldam, ça n’a pas été tranquille, il a fallu taper dedans mais ils ont bien géré. Le groupe Sagan est revenu sur eux au pied du Tourmalet. Le directeur sportif de l’équipe Bora-Hansgrohe, dans l’Aubisque, a eu un moment de stress et a paniqué à cause des délais mais tout était en ordre. Nous sommes très heureux d’avoir nos huit coureurs dans le peloton en quittant la montagne… »
Arnaud Démare et ses équipiers ont le sourire et la victoire d’étape, à Pau, restera pour eux comme un grand moment de la vie d’équipe.
« On s’est posé des questions mais on y est finalement arrivé. »
« On a fêté ça vendredi soir avec une petite coupe de champagne, poursuit le directeur sportif breton de l’équipe Groupama-FDJ. Le soir, nous étions à l’hôtel avec les équipes Movistar et Katusha-Alpecin qui nous ont félicités. Arnaud est soulagé, le minimum d’une victoire d’étape est atteint. On s’est posé des questions après la première semaine mais on y est finalement arrivé. Notre sprinteur finit bien le Tour, avec de la fatigue bien sûr mais avec ce qu’il a enduré en haute montagne il pourrait l’être bien plus… »
Pour David Gaudu, le Tour de France s’achève comme dans un enchantement. Le neo-pro breton avait pris la quatorzième place de la dix-septième étape au sommet du col du Portet, il a de nouveau vécu un grand moment sur la route de Laruns en figurant jusqu’à deux kilomètres du sommet du col des Bordères dans le groupe maillot jaune, qui a nettement accéléré pour reprendre plusieurs candidats au classement général passés à l’attaque.
« Oui, confirme Frédéric, le petit Gaudu finit bien son premier Tour de France mais on ne va pas s’enflammer non plus, juste lui dire qu’il est sur la bonne voie ».
Par Gilles Le Roc’h
Aucun commentaire