Une journée de repos pour recharger les batteries, et voilà Enzo Paleni de retour à l’attaque. Ce mardi, lors de la dixième étape du Tour d’Italie, le jeune Français est parvenu à intégrer l’échappée du jour formée après plus de soixante-dix kilomètres de bagarre. En revanche, la montée finale s’est avérée trop exigeante, et il n’a pu résister au peloton pour décrocher un résultat notable. Mercredi, les sprinteurs devraient faire leur retour sur le devant de la scène.
Alors que les coureurs du Giro reprenaient la route, au lendemain d’un repos bien mérité, c’est une nouvelle arrivée au sommet qui se présentait à eux ce mardi. Depuis la mythique cité de Pompéi, 142 kilomètres étaient à couvrir vers la longue ascension finale de la Bocca della Selva (18 km à 5,5%). Un dixième acte qui, de l’avis de beaucoup, était parfait pour l’échappée. « Les soixante premiers kilomètres étaient quasiment tous plats, on était plus sur notre terrain, donc on avait décidé de faire la course au départ et d’être vigilants en cas de grosses échappées », expliquait Frédéric Guesdon. Les tentatives se sont multipliées dans la première partie de course, et Cyril Barthe ou encore Clément Davy ont notamment tenté de suivre quelques mouvements. Pour autant, le peloton n’a jamais relâché l’étreinte, et ce n’est qu’après le passage du sprint intermédiaire, après une cinquantaine de kilomètres, qu’un groupe a commencé à se dessiner. « Le coup est parti en costaud dans une bosse, ils se sont retrouvés à vingt-cinq et on avait Enzo, ajoutait Frédéric. Pour nous, c’était idéal puisque ça pouvait pousser Enzo assez loin dans l’étape, et éventuellement lui permettre de faire un petit résultat. En tête, ce sont les équipiers des coureurs qui voulaient faire une remontée au général qui ont roulé. Ça s’est fait tout naturellement. En plus, la course s’est décantée assez tôt car Jan Tratnik a attaqué. Enzo avait juste à suivre, aussi longtemps qu’il le pouvait ».
« On se dit que ça va bien finir par sourire », Frédéric Guesdon
À près d’une quarantaine de kilomètres du but, l’échappée s’est scindée en trois morceaux, avec Jan Tratnik en tête, quatre poursuivants, puis le reste de l’échappée où demeurait le représentant de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ. Après une portion casse-pattes, Enzo Paleni a abordé la montée finale avec 1’30 de retard sur l’homme de tête et seulement trois minutes devant le peloton. « Je me sentais bien en début de course, mais à l’approche du final, je sentais que je fatiguais, expliquait l’intéressé. Dans la dernière bosse, j’ai donné le maximum pour m’accrocher, puis quand j’ai craqué, j’ai terminé à mon rythme. Je suis malgré tout satisfait de retrouver des sensations, car j’ai passé deux jours compliqués suite à la chute. Je suis content de voir que ça repart bien. Aujourd’hui, c’était un peu compliqué pour moi car ça finissait en bosse, mais j’ai encore envie de me créer des opportunités et donner le maximum pour essayer de jouer la gagne ». « Malheureusement, il y avait de forts grimpeurs devant, et c’est monté trop vite pour lui, confiait Frédéric. Ceci dit, c’est toujours bien d’être devant dans un Grand Tour. C’est son premier, c’est la deuxième fois qu’il est échappé. La première fois, il a accroché un résultat. Aujourd’hui non car il n’était pas sur son terrain, mais c’est bien pour lui et pour l’équipe ».
Après avoir observé le retour du peloton maillot rose, Enzo Paleni a finalement terminé à la 49e place, tandis que la victoire est revenue à Valentin Paret-Peintre. Mercredi, la onzième étape proposera un kilométrage supérieur à 200 kilomètres (207), mais une deuxième moitié d’étape sans difficultés. « J’espère qu’on réussira un beau sprint, annonçait Frédéric. Laurence revient en forme, il y a des sprinteurs en moins et la montagne est passée par là. On est optimistes et on se dit que ça va bien finir par sourire ».
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