Laurent Pichon est bien content ! Après deux années perturbées par des chutes et leurs conséquences, le Finistérien de l’équipe FDJ voit la poisse s‘éloigner et les bonnes sensations revenir. De quoi lui donner le moral avant Milan-San Remo qu’il disputera auprès de son leader Arnaud Démare puis les classiques ardennaises auprès d’Arthur Vichot.
Laurent, ton début de saison a été bon ?
Pour l’instant oui. La préparation hivernale a été bonne, j’en ai profité pour faire beaucoup de travail chez un kiné afin de faire disparaître les douleurs dorsales qui m’ont pourri l’année 2014 après une chute dans l’Etoile de Bessèges.
Et toi, quand tu tombes tu ne te loupes pas ?
Oui en 2013 il y a eu cette chute en tout début de Giro et cette blessure au visage qui ne m’a pas empêché de finir mon premier Grand Tour et en 2014, une gamelle en préparation d’un sprint dans l’Etoile de Bessèges où je me suis donné une entorse cervicale. Pendant des mois, je ne pouvais pas bien tourner la tête, j’avais mal aux trapèzes… Maintenant, ça va bien.
C’est pour ça que tu dis que tu n’as pas été à ton niveau pendant tes deux premières années à la FDJ ?
Oui. Il y a eu aussi la période d’adaptation à l’équipe en provenance de Bretagne-Séché où j’étais plus libre. J’ai dû m’adapter au travail demandé, au niveau des courses dans lesquelles j’étais engagé. Et puis il y a eu ces deux chutes. J’ai galéré pendant deux ans, surtout en 2014. Le vélo, c’est dur déjà mais ce n’était plus agréable. Cet hiver je me suis occupé de moi, on a revu ma position sur le vélo. Je suis motivé !
Quel sentiment te laisse ton début de saison ?
Il y a eu une bonne remise en route à l’Etoile de Bessèges, dans le Tour du Haut-Var et les Boucles Drôme-Ardèche et dans Paris-Nice, j’ai pu aider Arthur Vichot. Je me sens de mieux en mieux.
Depuis quand n’as tu pas gagné ?
Depuis les Boucles de la Mayenne en 2012, une épreuve chère à Marc Madiot. Je dois dire qu’avec les leaders que nous avons, on obtient des résultats intéressants. C’est gratifiant de travailler pour des coureurs capables de gagner au plus haut niveau mais c’est un peu frustrant de ne pas gagner soi-même. Je savais en m’engageant à la FDJ à quoi m’attendre. J’espère que les épreuves de la Coupe de France, par exemple, vont me donner l’occasion de jouer la victoire. Une victoire qu’il m’était impossible d’obtenir ces deux dernières saisons, je ne l’oublie pas. La roue finit toujours pas tourner, les ennuis de santé sont derrière moi. Oui, que la poisse me laisse tranquille !
Quel est ton programme après Milan-San Remo ?
Je ne vais pas courir le week-end suivant et je vais faire les mêmes courses qu’Arthur Vichot jusqu’aux classiques ardennaises. En commençant par la Route Adélie où j’ai fini deuxième à deux reprises, je vais bien finir par la gagner quand même ! De toute façon, dans ces courses de préparation (Route Adélie, Paris-Camembert, Circuit de la Sarthe) j’aurai ma chance un jour ou l’autre. Tout le monde pourra jouer, Arthur Vichot nous le dit lui-même. C’est un bon leader. Lui et moi, on a le même profil, on aime les courses accidentées qui se font à l’usure. J’aime bien travailler avec Arthur et je pense qu’il est content de mon travail. Après les Ardennaises, j’ai demandé à disputer les Quatre Jours de Dunkerque, une épreuve que j’aime bien et il sera temps de couper.
Tu as un Grand Tour au programme ?
Le programme n’est pas fait et comme tout coureur j’ai très envie de disputer le Tour de France, surtout qu’il passe en Bretagne. Chez nous, les places sont chères. J’ai juste à prouver sur le terrain que j’y ai ma place et on verra… Je sais aussi que je peux aider Arnaud dans les sprints et Thibaut pour le placer au pied des cols.
La FDJ n’a pas encore gagné cette année, c’est lourd ?
On attend tous la première victoire… Oui il nous tarde, à nous coureurs, de débloquer le compteur. On a bien travaillé cet hiver mais toutes les équipes travaillent bien l’hiver. Ca va venir évidemment. Nous sortons de trois grandes années et on ne peut pas répéter ça tout le temps mais chez nous, il y a beaucoup de qualité. Je ne suis pas inquiet.
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