Un peu plus de 2500 mètres de dénivelé positif figuraient ce lundi au menu de la première étape du Tour de Catalogne. Pour autant, c’est bien un sprint sur le fameux final montant de Sant Feliu de Guixols qui était attendu après 178 kilomètres de course. La journée a d’abord été rythmée par l’échappée de quatre hommes, mais aussi quelque peu chamboulée par la météo. Si les averses se sont révélées intermittentes dans la première partie de parcours, elles ont en revanche accompagné le peloton dans la deuxième, rendant la course particulièrement délicate lors des vingt dernières bornes, sur les reliefs de la côte catalane. « L’idée du jour était de faire le sprint avec Tom car il a les qualités pour briller sur ce genre d’arrivée, confiait Stéphane Goubert, à la tête du groupe en Espagne. On avait aussi d’autres atouts. Enzo a notamment tenté de dynamiter un peu la course avant la dernière heure, mais personne ne voulait accompagner, donc c’était peine perdue ». Un peloton quasi-complet mais déjà très étiré a donc déboulé sur la côte après une longue descente, et la sélection s’est dès lors effectuée par l’arrière, progressivement.

« Ce final est toujours délicat, reprenait Stéphane. L’an passé, ils n’étaient que soixante dans le premier peloton. Aujourd’hui, les conditions ont encore plus compliqué les choses. Des gros leaders ont pris des cassures, le placement a joué, mais ce sont aussi les jambes qui comptent dans ces moments-là. Chaque organisme réagit différemment à la pluie et au froid. Malheureusement pour Tom, il était dans un mauvais jour, et la météo n’a clairement pas aidé ». Des relances et remontées incessantes ont ainsi réduit le peloton à vue d’œil, tandis que Rémy Rochas était lui contraint de laisser filer en raison d’une crevaison. « La voiture était trop loin pour le dépanner immédiatement, et toute chance de revenir était dès lors impossible, ajoutait Stéphane. C’était un final au courage, et tout le monde s’est battu comme il a pu pour essayer d’arriver dans le premier groupe ». Lorenzo Germani et Enzo Paleni ont pu accrocher le premier peloton jusqu’à l’ultime descente, avant de subir de petites cassures dans le dernier kilomètre ascendant.L’Italien a finalement coupé la ligne en 30e position à quinze secondes du vainqueur, Matthew Brennan. « Ce n’était pas la journée qu’on espérait, mais on n’est qu’au début de ce Tour de Catalogne, concluait Stéphane.  On verra si la météo nous laisse un peu en paix sur le reste de la semaine, mais on essaiera quoi qu’il en soit de trouver des objectifs tous les jours, notamment par l’échappée, mais pas qu’au départ. Certaines étapes sont aussi propices pour des offensives dans le final ».