La quatrième édition d’O Gran Camiño a démarré ce mercredi avec une première étape promise aux sprinteurs. Privée en dernière minute de Matt Walls, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ n’a par conséquent pu récolter un résultat probant à l’arrivée, mais ses leaders ont franchi la ligne en toute sécurité et dans le temps du vainqueur, Magnus Cort. Aussi, un final bien plus à leur avantage se profile jeudi.
Avant de rejoindre son territoire d’origine, la Galice, l’épreuve espagnole d’O Gran Camiño s’élançait par une journée 100% portugaise ce mercredi. De Maia à Matosinhos, près de 190 kilomètres figuraient au menu des coureurs, sur un terrain relativement peu vallonné qui laissait entrevoir un emballage massif. Or, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a malheureusement vu ses chances de briller fortement diminuer avec le forfait de dernière minute de Matt Walls, malade. « Ça a vraiment changé nos plans, confiait Philippe Mauduit. On avait amené Matt dans l’objectif de bien commencer O Gran Camiño avec cette étape qui avait 99,9% de chances de se finir au sprint. Sur des épreuves comme celle-ci, les sprints sont assez ouverts, et c’était une belle opportunité pour lui. Finalement, on n’avait plus vraiment de sprinteur au départ, et l’important était donc de ne pas prendre de cassures dans le final et de ne pas se faire piéger ». Derrière une échappée de six hommes, la formation tricolore s’est donc installée dans la première partie du peloton, avec quatre coureurs issus de « La Conti » pour entourer Rémy Rochas et Clément Braz Afonso.
« On sort de cette première étape sains et saufs », Philippe Mauduit
Le paquet a sereinement assuré la poursuite toute la journée, puis un premier moment de tension s’est manifesté à une quarantaine de kilomètres du but, aux abords d’une petite côte pavée. « On se rapprochait très rapidement de l’échappée, et même si c’était un peu loin de l’arrivée, ça pouvait créer des opportunités d’attaques, reprenait Philippe. Il fallait être vigilant pour ne pas se faire piéger. Il était important d’être bien positionné pour être en capacité d’accompagner s’il avait fallu le faire. Et puis c’est toujours bien de fixer des petits objectifs en cours de journée pour ne pas que les coureurs s’endorment, et pour voir comment fonctionnent les automatismes, de sorte à corriger ce qu’on a éventuellement besoin de corriger ». Parfaitement placés, les leaders de la Groupama-FDJ n’ont pas été pris à défaut, et seuls deux coureurs ont finalement lancé une contre-offensive dans cette dernière heure de course. Une tentative par ailleurs annihilée à six bornes de la ligne. « Les vingt-cinq derniers kilomètres étaient très techniques, mais les coureurs ont bien fait le boulot en protégeant nos grimpeurs et on sort de cette première étape sains et saufs », résumait Philippe.
Oscar Nilsson-Julien a même tenté de se frayer un chemin dans le sprint, sans véritable succès. « Il avait carte blanche car il a de bonnes qualités de pistard, et sur un sprint un peu décousu comme on l’imaginait, il suffit qu’un coureur comme lui suive la bonne vague pour aller chercher un résultat plus qu’honorable, expliquait Philippe. Il avait des fourmis dans les jambes, donc autant lui donner l’opportunité quand elle se présente. Malheureusement, ça ne s’est pas ouvert devant lui aujourd’hui ». Le jeune homme de 23 ans a accroché la vingtième place tandis que Magnus Cort s’est imposé. « C’était aussi le premier jour de course pour Max Bock et Rémi Daumas cette saison, rappelait Philippe. Rémi, qui sort des rangs juniors, a vécu une belle journée. C’était la première fois de sa vie qu’il faisait 195 kilomètres en course et il avait un grand sourire à l’arrivée ». Jeudi, A Estrada accueillera la première arrivée explosive de la semaine. « C’est un final qui convient bien à nos puncheurs donc on essaiera de faire ce qu’il faut pour les amener dans les meilleures conditions et aller chercher un beau résultat », ponctuait Philippe.