Un quatrième acte sans véritables reliefs se profilait ce mardi sur le Tour d’Oman, en direction du bord de mer. Et c’est avec le maillot rouge de leader sur les épaules que David Gaudu s’est présenté au départ des 181 kilomètres au menu de la journée. Une journée qui ne devait théoriquement pas venir menacer sa tunique. « J’ai appréhendé cette étape sereinement car elle était promise aux sprinteurs, confiait-il. Le profil n’était pas très difficile sur le papier, et en plus de ça, trois coureurs sont partis très vite, dès le kilomètre 0. Nous n’avons même pas eu à rouler de la journée, car les équipes de sprinteurs l’ont fait à notre place ». Tous trois très éloignés du Breton au classement général, les échappés ont cumulé près de neuf minutes d’avance dans la première partie de course, avant que la meute ne se rapproche progressivement dans la seconde moitié du parcours. L’un des attaquants a toutefois été décroché relativement tôt, à tel point que le peloton s’est retrouvé en lice pour une seconde de bonification au second sprint intermédiaire, à plus de soixante kilomètres du terme. « L’équipe a bien géré la situation, complétait David. Le but était qu’aucun coureur du top 5 du général, en particulier Adam Yates, ne prenne de bonifications ».

Une fois cette mission accomplie, la Groupama-FDJ est restée relativement discrète jusqu’à l’entame des dix derniers kilomètres. « Dans le final, on a assuré jusqu’aux trois bornes, ajoutait David. Les gars ont été géniaux, puis j’ai pris le moins de risques possibles sur la toute fin ». Le grimpeur tricolore a alors franchi la ligne sans encombre, dans le même temps qu’Olav Kooij, de nouveau vainqueur du sprint. Le général reste donc inchangé à la veille de l’ultime étape, décisive. « Le briefing du matin était de passer la journée la plus tranquille et sereine possible afin de récupérer de la journée d’hier et de garder un maximum d’énergie pour demain, résumait Thierry Bricaud. On sait qu’une grosse journée nous attend et qu’on aura une partie du poids de la course. On aura la pression dans le final, mais on est armés pour la gérer ». « Depuis ce matin, j’ai la tête à la Green Mountain, confiait David. Je sais que ça va être un dur combat, il y aura de la chaleur, mais je sais que l’équipe est solide. J’ai hâte de voir comment on pourra gérer la journée puis ça sera un combat d’homme à homme dans la dernière montée. On ne pourra pas mentir sur son état de forme ».

David Gaudu entamera cette dernière journée de course avec un capital de six secondes sur son plus proche rival, Adam Yates.

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