Quelques heures avant les « grands », « La Conti » a pris part à son propre Paris-Roubaix ce dimanche. Dans l’édition Espoirs, l’écurie bisontine s’est d’ailleurs joliment distinguée et a pu compter sur deux cartes dans le final de l’épreuve. Eddy Le Huitouze a finalement échoué au pied du podium, en quatrième position, alors que Ben Askey s’est adjugé une belle sixième place dans le vélodrome. Soit les meilleurs résultats de l’équipe sur l’Enfer du Nord depuis sa création en 2019.
S’ils s’élançaient à peu près à la même heure que leurs aînés, les coureurs Espoirs avaient en revanche près de cent kilomètres de moins à parcourir ce dimanche sur Paris-Roubaix. Pour autant, les vingt-cinq secteurs prévus sur leur édition correspondaient presque exactement à ceux empruntés sur l’épreuve Elite. Seule la fameuse Trouée d’Arenberg était évitée lors des 163 kilomètres de course. Quatre coureurs ont d’abord pris la poudre d’escampette alors que Titouan Fontaine, affaibli depuis plusieurs jours, était rapidement contraint à l’abandon. Les pavés se sont présentés après trente-sept kilomètres et « La Conti » Groupama-FDJ s’est immédiatement signalée en tête de peloton. « Ça a été une sélection par l’arrière sur tous les secteurs, ça a toujours roulé très vite, mais on a toujours été devant, confirmait Alex Chouffe. On avait mis une tactique en place et elle a été respectée jusqu’au bout ». À la mi-course, les fuyards ont été repris par un peloton déjà bien émietté, mais c’est peu avant le secteur de Mons-en-Pévèle, à plus de quarante kilomètres du but, que la course s’est véritablement décantée. « Un groupe de dix-huit s’est détaché et on en avait deux avec Eddy et Ben, racontait Alex. Ronan et Noah étaient juste derrière et ont naturellement laissé faire les autres équipes ».
« On a tout bien fait », Alex Chouffe
À l’entame de la dernière heure de course, « La Conti » pouvait donc compter sur deux cartes à l’avant. Quelques autres coureurs ont ensuite été éliminés, sur incident ou à la pédale, puis s’est présenté le Carrefour de l’Arbre à quinze bornes de Roubaix. Trois hommes, à savoir Robin Orins, Robert Donaldson et Tim Torn Teutenberg ont pu y faire la différence. « C’est parti devant moi et j’étais trop juste pour y aller », confiait Eddy Le Huitouze. Neuf hommes se sont finalement retrouvés en poursuite dans les dix derniers kilomètres, mais le trio n’a jamais été revu. Teutenberg s’est imposé, mais sur le vélodrome, Eddy Le Huitouze et Ben Askey ont parfaitement manœuvré et usé de leurs forces restantes pour prendre les quatrième et sixième places du jour. « Ce n’est pas si mal, ajoutait Eddy. C’est la troisième fois que je fais Paris-Roubaix et je ne suis jamais sorti du top-10. Ça prouve que c’est une course qui me correspond bien ». « C’est dommage de manquer la victoire, mais on a tout fait pour, et on a tout bien fait, assurait Alex. Ben et Eddy étaient super motivés car ils aiment les pavés. C’était d’ailleurs le sens du briefing. Il fallait aimer le pavé pour prendre du plaisir. Tous les coureurs en ont pris aujourd’hui, malgré la souffrance, et ils se sont battus jusqu’au bout ».
Noah Hobbs et Ronan Augé ont eux terminé aux portes du top-20, à environ quatre minutes du vainqueur. « Ils étaient très bien placés pendant toute la course et Noah est seulement tombé à cause d’un chien, ajoutait Alex. Sinon, ça a été une très belle course d’équipe avec un très bon staff. Il faut saluer le travail de tout le monde car sur cette course, il ne faut rien laisser au hasard. On avait quelqu’un pour dépanner si besoin sur chaque secteur, mais on n’a pas subi de crevaison. On avait un super matériel et un groupe soudé pour essayer de faire le meilleur résultat possible. Pour moi, le bilan est très satisfaisant avec deux coureurs dans les six premiers. On peut toujours trouver des axes d’améliorations, mais quand on joue la gagne sur Paris-Roubaix Espoirs, c’est déjà de bon augure pour la suite ».
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