L’Équipe cycliste Groupama-FDJ, bien que dénuée de grimpeurs, a voulu entamer la quinzième étape du bon pied ce dimanche sur le Giro. Dans une journée cumulant plus de 5700 mètres de dénivelé, Lewis Askey, Laurence Pithie, Enzo Paleni et Olivier Le Gac sont tous les quatre passés à l’attaque. Les trois premiers cités ont tenu leur rang à l’avant jusqu’au Passo del Mortirolo, avant une fin d’étape interminable vers Livigno, où Tadej Pogacar s’est imposé. Le deuxième jour de repos, demain, devrait faire le plus grand bien.
Les hommes de Frédéric Guesdon n’ont pas perdu leur temps ce dimanche matin, peu après avoir quitté les rivages du Lac de Garde. Dès les premiers instants d’une étape qui comptabilisait 222 kilomètres, Lewis Askey, Olivier Le Gac et Laurence Pithie se sont jetés dans la première tentative d’échappée. Douze coureurs ont finalement formé ce premier coup, qui est parvenu à prendre le large malgré la relance de certaines formations dans le peloton. « On leur avait dit d’accompagner et de ne pas hésiter à suivre un groupe, surtout dans la première partie plate, expliquait Frédéric Guesdon. S’ils pouvaient prendre un coup d’avance, il ne fallait pas se priver, puis le but était de prendre un maximum de plaisir. Je ne sais pas si ça a vraiment été le cas (sourires). Peut-être pour certains plus que d’autres dans la première partie, mais assurément beaucoup moins dans le final ». En tête de course, le trio de la Groupama-FDJ a vu le retour d’une trentaine de coureurs dans le second col du jour, après une soixantaine de kilomètres. Olivier Le Gac a été distancé alors qu’Enzo Paleni est parvenu à rentrer après la descente. L’équipe comptait donc encore trois représentants dans l’échappée lors de la longue vallée menant au Mortirolo. C’est là-même, à environ 80 bornes du but, que leur aventure à l’avant s’est terminée.
« Je ne pensais pas en voir le bout », Laurence Pithie
Tour à tour, ils ont été repris par le peloton, Lewis Askey parvenant néanmoins à passer le col mythique dans le groupe des favoris. Dans le Passo di Foscagno, avant-dernière difficulté du jour, Tadej Pogacar a lancé les hostilités et s’est envolé vers un nouveau succès. Les coureurs de la Groupama-FDJ ont rallié le sommet à Mottolino plusieurs dizaines de minutes plus tard, éreintés. « C’était une étape encore très difficile, ça a bien roulé et il y avait pas mal de fatigue en cette fin de deuxième semaine, disait Frédéric. Ça a été compliqué pour certains de chez nous, dont Clément qui n’était vraiment pas bien et qui a été obligé de renoncer ». « Ça s’est plutôt bien passé pendant les cent premiers kilomètres, j’étais devant et je passais une bonne journée, racontait Laurence, mais les cinquante derniers kilomètres… Je n’ai jamais été aussi mort. J’étais juste heureux d’apercevoir l’arrivée, je ne pensais pas en voir le bout. Les deux derniers kilomètres étaient horribles ». Lundi, les coureurs profiteront bien heureusement de leur deuxième journée de repos sur ce Tour d’Italie. « J’espère qu’ils vont bien récupérer, on fera le maximum pour que ce soit le cas afin qu’ils puissent repartir du bon pied pour la dernière ligne droite, concluait Frédéric. Les étapes de jeudi et dimanche nous conviennent. Les autres jours, il faudra s’accrocher, et pourquoi pas prendre un coup d’avance de temps en temps ».
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