La Conti Groupama-FDJ a clairement trouvé son rythme de croisière. Elle l’a de nouveau démontré en cette fin de semaine sur le Tour de la Mirabelle (2.2). Bien qu’elle ne se soit pas imposée, l’équipe bisontine est néanmoins parvenue à décrocher deux podiums d’étape ainsi qu’une septième place au classement général. Dans le même temps, Marijn van den Berg a par ailleurs, sous ses couleurs nationales, remporté les deux étapes et le classement général de l’Orlen Grand Prix.
« Laurence a montré tout son talent », Jérôme Gannat
Alors que Rait Ärm et Marijn van den Berg étaient convoqués en sélection nationale en cette fin de semaine, pour une manche de la Coupe des Nations en Pologne, la « Conti » avait elle rendez-vous sur le Tour de la Mirabelle, en Lorraine. Pour l’occasion, Jérôme Gannat pouvait s’appuyer sur Paul Penhoët, Laurence Pithie, Enzo Paleni, Lorenzo Germani ainsi que Joe Pidcock. « En arrivant, on visait davantage la victoire d’étape que le général car on avait plutôt un groupe de routiers-sprinteurs et on craignait un peu l’étape de montagne dans les Vosges », resituait le directeur sportif du groupe. Tout a commencé par un prologue de 3100 mètres dans les rues de Tomblaine, où le meilleur représentant de l’équipe a été Joe Pidcock, quatorzième à cinq secondes du vainqueur. « On est restés un peu sur notre faim sur le prologue, glissait Jérôme. On attendait peut-être un peu plus. Mais au final, c’est sur les étapes qu’on redoutait un peu qu’on a performé ! » C’est d’ailleurs le même Britannique qui s’est mis en valeur le lendemain dans un final pour puncheurs à Lesménils. « Ce n’était pas une arrivée facile avec un mur à quatre kilomètres de l’arrivée. Joe nous a bien surpris en allant finir deuxième. Il a répondu présent dans un sprint en petit comité, un peu technique. C’était super pour lancer la course ».
Le troisième jour de course était censé faire le ménage au classement général entre Neufchâteau et Saint-Amarin à travers plusieurs belles difficultés dans la deuxième partie de course. « On craignait un peu cette étape, même si les cols vosgiens sont assez roulants, reprenait Jérôme. Cette fois, Laurence [Pithie] a montré tout son talent en allant chercher une deuxième place aux côtés de coureurs de gros niveau. Il termine dans un groupe de sept au sein duquel se trouvaient le vainqueur de l’Alpes Isère Tour et deux coureurs qui avaient fait top 10 sur la Mercan’Tour Classic. Il y avait des coureurs de valeur et c’était vraiment une belle surprise d’avoir Laurence devant ce jour-là ». Par la même occasion, le jeune Néo-Zélandais avait ainsi fait un bond à la septième place du classement général. Ce dimanche, l’ultime étape s’est conclue par un sprint quelque peu houleux à Damelevières. « Ça a été compliqué pour Paul aujourd’hui, précisait Jérôme. Nous n’avions pas toute l’équipe pour l’emmener et c’était une longue ligne droite vent de face pour terminer. Il a manqué un train pour bien le placer. Il était avec Laurence et Enzo, mais ils se sont retrouvés enfermés, dans la boule, à 500 mètres. Paul n’a pas pu sprinter correctement ». Le récent vainqueur du Tour de l’Eure-et-Loir a tout juste hérité du top 15 sur la ligne tandis que Laurence Pithie a conforté son top 10 final. « Laurence aurait pu faire un meilleur classement mais il a perdu du temps sur une chute dans la première étape, et a ensuite pris des cassures. Sans ça, le podium du général était à sa portée ».
« La donne s’est un peu inversée par rapport à nos attentes », Jérôme Gannat
Il n’empêche, les quatre jours de course ont encore apporté de vraies satisfactions au sein de la « Conti ». « On a été agréablement surpris de certains résultats, on a eu de très bonnes surprises, répétait Jérôme. Finalement, la donne s’est un peu inversée par rapport à nos attentes. On avait plus d’espérances sur le prologue et le sprint du dernier jour. Au final, on a été meilleurs sur les deux autres étapes, mais c’est aussi très bien comme ça. Joe a pu décrocher son premier podium avec nous, Laurence a encore fait très belle impression et on a de nouveau répondu présent collectivement. Si on peut faire en sorte que ce soit toute l’année ainsi, et que chacun puisse y aller de son résultat, ce serait vraiment l’idéal. C’est aussi un objectif pour nous que chacun puisse s’exprimer, en fonction de ses qualités et du parcours. On ne peut pas se concentrer sur un leader unique à chaque fois, et ce n’est pas le sens d’une équipe de développement. Dans un but de formation, il faut aussi que chacun ait sa chance. En tous cas, le bilan est très positif et la dynamique se poursuit. On n’a jamais été aussi performants… Le Baby Giro va maintenant arriver, et il faut espérer qu’on continue comme ça ».
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