À travers un tracé court mais extrêmement accidenté dans la province d’Alicante, la septième étape du Tour d’Espagne n’a pas été de tout repos pour les coureurs ce vendredi. Alors que la future recrue de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ Michael Storer s’est imposé grâce à une échappée, Rudy Molard a lui terminé peu après les favoris, qu’il a suivi toute la journée. Arnaud Démare et ses lieutenants sont eux aussi venus à bout de cette étape éprouvante, les yeux déjà rivés vers le probable sprint de samedi.
Des dires mêmes de Rudy Molard jeudi soir, la première véritable « grosse journée » de la Vuelta devait intervenir ce vendredi, en direction du Balcón de Alicante, à la faveur d’une étape en montagnes russes. Les coureurs ont d’ailleurs été servis d’entrée puisque le Puerto de la Llacuna (1ère catégorie) était programmé dès le septième kilomètre de course. Comme chacun pouvait ainsi s’en douter, les mouvements ont donc été nombreux mais aucune échappée n’a pu se constituer tout au long des neuf kilomètres d’ascension, tandis que le gruppetto se formait déjà bel et bien. « L’objectif de la journée était vraiment de prendre l’échappée, exposait Rudy Molard. Malheureusement, je n’ai pas réussi à l’intégrer. En haut du premier col, nous n’étions plus que 25-30 coureurs. Ce n’était alors pas très compliqué de la prendre, mais je n’ai malheureusement pas réussi à accompagner le groupe de six coureurs qui s’est détaché. Par la suite, un petit peloton est rentré de l’arrière, ça a relancé la course, un groupe d’une vingtaine est parti et je l’ai manqué également. Mais c’est de ma faute. J’étais à l’arrière, j’attendais de l’eau à la voiture car je n’avais plus rien à boire depuis un moment et j’avais vraiment soif. Je n’ai même pas pu me mêler à la bataille pour sortir avec ce gros groupe. Je me sentais dans une journée correcte aujourd’hui, c’est donc dommage de la louper, mais il y aura d’autres occasions ».
« Les coureurs ont beaucoup souffert de la chaleur », Franck Pineau
Dès lors, l’ancien maillot rouge de la Vuelta a « simplement » accroché les roues du peloton des favoris tandis que les plus forts de l’échappée s’en allaient se disputer la victoire. Elle est finalement revenue à l’Australien Michael Storer, futur membre de l’équipe. Présent aux côtés des prétendants du général jusqu’à trois kilomètres de l’arrivée, Rudy Molard a finalement hérité de la 35e place du jour, remontant au vingtième rang du général. L’ensemble de ses coéquipiers sont eux arrivés une bonne vingtaine de minutes plus tard au sein du gruppetto. « La journée a été très compliquée, indiquait Franck Pineau. Ça a roulé super vite, le départ se faisait au pied d’un col et on dénombrait 3500 mètres de dénivelé sur la journée. C’est beaucoup sur 152 kilomètres. En plus de ça, il faisait très chaud aujourd’hui et les coureurs en ont beaucoup souffert. Jacopo a eu du mal à supporter la chaleur et a eu un moment difficile, mais il s’est refait une santé sur la fin. On les a beaucoup ravitaillés, on a beaucoup donné de bidons et ils ont beaucoup bu. Au final, on ramène bien nos coureurs à bon port. C’était important de rentrer dans les délais, et ils l’ont fait sans aucun souci au sein d’un gros groupe ». « C’était une journée vraiment dure, confirmait Rudy Molard. Il y a eu un tempo très soutenu toute la journée et ça ne s’est jamais vraiment arrêté ». Il faudra repartir au front dès samedi puisque la huitième étape semble promise aux sprinteurs. « On va tout mettre en place pour faire un beau sprint avec Nono », promettait Franck en conclusion.
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