Antoine Duchesne
« Ceci est une annonce que Les Grand Prix Cyclistes 2022 seront mes derniers.
Je fais le choix de prendre ma retraite cette année.
Parce que je sens que j’ai atteint le niveau que j’ai toujours voulu atteindre.
Parce que je choisis d’être près de ma famille.
Et parce qu’il est temps pour moi de découvrir autre chose.
Ça ne se voit pas beaucoup dans le milieu de refuser un contrat, de choisir de tirer sa révérence alors qu’on aurait pu continuer.
Mais pour moi, c’est ce qui rend l’histoire plus belle.
On a tendance à voir les fins comme tristes, mais je pense que, lorsqu’on a la chance de les choisir, elles sont plutôt une occasion de s’arrêter, de regarder derrière et d’apprécier – de célébrer – le chemin parcouru. Puis de se retourner vers l’avant et de rêver à la suite.
Bref, même si je suis très émotif, la tristesse n’est pas ce que je ressens aujourd’hui.
Je ressens tout d’abord beaucoup de fierté.
Je me souviendrai toujours du petit gars de Chicoute qui est parti à 17 ans avec un billet sans retour pour la France et le rêve un peu flou de devenir un jour cycliste professionnel. Jamais je n’aurais cru à ce moment-là, que 13 ans plus tard je serais ici à vous dire que ce rêve, je l’ai réalisé.
Je ressens aussi énormément de gratitude.
Pour l’expérience, au complet, les hauts et plus particulièrement les bas, qui ont forgé l’homme que je suis.
Et pour les gens que j’ai eu la chance de rencontrer sur mon parcours, ceux qui m’ont aidé, ceux qui m’ont supporté, ceux qui m’ont appris et ceux qui m’ont fait grandir.
En pensant à toutes les possibilités qui m’attendent, je ressens de l’excitation.
J’ai toujours eu beaucoup d’envies qui n’allaient pas très bien avec le métier de cycliste professionnel. Maintenant, je veux laisser fleurir ces passions et être ouvert aux opportunités qui se présenteront à moi.
Finalement, c’est de la cohérence que je ressens.
D’avoir toujours dit que la famille est ce qu’il y a de plus important et d’aujourd’hui, agir en conséquence.
Alors, oui, c’est la fin, mais seulement d’un chapitre. C’est émotif, mais pas triste.
C’était beau, intense, challengeant, et aujourd’hui je quitte par choix, à la fin de ma plus belle saison en carrière.
Pour que la gravure soit plus belle, pour la famille et parce que c’est le temps de vivre d’autres tripes!
Merci à tout le monde qui m’ont suivi, cru en moi et soutenu durant toutes ces années!
Ça été une méchante ride 🤟🏾. »
Anthony Roux
« Québec et Montréal seront les deux dernières courses de ma carrière. J’ai toujours aimé les compétitions hors Europe, ça change du format habituel. Je suis très content d’arrêter ma carrière ici. Ce sont des courses que j’aime et avec lesquelles j’ai une histoire. J’ai notamment terminé 3e du GP Québec en 2016.
J’ai hâte d’en découdre, de profiter de ces derniers moments. J’avais envie de me présenter ici avec une bonne condition, pour m’exprimer sur la course et pour prendre un maximum de plaisir. J’ai aussi hâte d’être à lundi, pour passer à autre chose. Même si lundi, en revenant du Canada, j’irai m’entraîner. Je ne suis pas dégouté par l’effort physiquement, au contraire, j’ai besoin de me dépenser au quotidien. J’aimerais disputer un Iron Man dans les deux ans qui arrivent. J’ai toujours été attiré par le triathlon. J’aime nager et courir mais je pars dans l’inconnu. L’objectif sera d’abord de devenir triathlète avant d’envisager une course.
J’ai réalisé toute ma carrière chez Groupama-FDJ : 15 saisons, en commençant à la fondation Française des Jeux. J’ai vécu de très belles choses et de très mauvaises pendant ma carrière. Humainement, c’est très enrichissant. Les victoires et les chutes te font évoluer. En tant qu’homme, mon expérience du sport du haut niveau m’a fait mûrir beaucoup plus rapidement. J’ai un beau bagage dans le vélo, je vais peut-être avoir envie de prolonger l’aventure dans un autre rôle, j’étudierai ce qui s’offre à moi. »
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