Après une première moitié de course complètement folle, la dix-neuvième étape du Tour de France a de nouveau couronné une échappée ce vendredi en direction de Libourne. Matej Mohoric a tiré les marrons du feu à l’arrivée tandis que le peloton principal a terminé à plus de vingt minutes. Au sein de celui-ci, Stefan Küng s’est attaché à récupérer un maximum de sa traversée des Pyrénées en prévision du contre-la-montre de Saint-Emilion, samedi, qui devrait constituer la dernière chance de victoire pour lui et l’Équipe cycliste Groupama-FDJ sur cette Grande Boucle 2021.
Au sortir des Pyrénées, et en direction des vignobles du Bordelais, le Tour de France traçait ce vendredi sa route du Sud au Nord en quasi ligne droite pour rejoindre Libourne. Un peu plus de deux-cents kilomètres étaient ainsi au menu de cette étape relativement plate mais dont le scénario pouvait basculer d’un côté comme de l’autre. « Quand on a fait le briefing ce matin, on ne savait pas clairement si on se dirigeait vers la victoire d’une échappée ou sur un sprint massif, présentait Yvon Madiot. On partait malgré tout avec l’idée qu’il y aurait du mouvement, mais on ne s’attendait pas à ce qu’il y en ait autant… » Après un début de course émaillé par une chute massive, qui a notamment stoppé David Gaudu et Stefan Küng sans soucis notoires, une échappée de six hommes s’est pourtant développée. La formation Alpecin-Fenix a même tenté de mettre la main sur la course pour favoriser un emballage, mais les choses se sont totalement emballées après une cinquantaine de kilomètres. À la suite du sprint intermédiaire, d’incalculables tentatives de contres ont fait rage au sein du peloton, beaucoup d’équipes souhaitant en effet profiter de cette dernière journée favorable à l’échappée. Un groupe de contre bien fourni s’est finalement dégagé à la sortie de Mont-de-Marsan, après soixante-dix kilomètres, mais la bagarre avec le peloton a encore duré une bonne heure avant que ce dernier ne se décide à lâcher le morceau.
« Le parcours convient à Stefan », Julien Pinot
Une échappée d’une quinzaine d’unités s’est donc reformée à l’avant et a dès lors eu tout le loisir de se jouer la victoire d’étape. « Deux de nos coureurs pouvaient suivre les coups aujourd’hui, mais ça n’a pas marché, indiquait Yvon. On ne s’était pas trompés en leur demandant d’être vigilants, mais nous sommes en fin de Tour et la fatigue se fait vraiment ressentir ». Au sein du peloton, l’allure s’est nettement réduite tandis que Matej Mohoric s’en allait, en tête, récolter son deuxième succès d’étape sur l’épreuve. L’ensemble des coureurs de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ en a terminé vingt minutes plus tard dans le paquet. Parmi eux, Stefan Küng, qui était d’ores et déjà focalisé sur l’ultime contre-la-montre du Tour planifié ce samedi entre Libourne et Saint-Emilion. « C’est notre dernière chance sur ce Tour, jugeait Yvon. L’équipe va tout faire pour mettre Stefan dans de bonnes dispositions. Mais il sait faire, sait se préparer et sait comment l’appréhender. On lui fait confiance ». Julien Pinot, l’entraîneur du rouleur helvète, complétait : « Il est difficile de dire si ce parcours est plus avantageux. Stefan excelle aussi bien sur les parcours plats que sur les parcours un peu plus vallonnés comme celui de Laval. Demain, c’est plus roulant. On naviguera entre les vignes, sur des petites routes, avec pas mal de virages et de relances. C’est un parcours qui lui convient et c’est un beau parcours, qui va être très rapide. Maintenant, il peut aussi convenir à un Van Aert ou à un Pogacar. S’il a le même niveau de forme qu’à Laval et est motivé à aller chercher une autre étape, le maillot jaune sera aussi un favori ».
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