Ce n’est jamais calme une journée du Tour de France. Après la journée de repos, la seizième étape du Puy-en-Velay à Romans-sur-Isère était une transition entre l’Auvergne et les Alpes et le vent autant que la lutte pour le maillot vert a rendu la tâche des coureurs difficiles. Après un final de bordures, Michael Matthews (Team Sunweb) s’est de nouveau imposé tandis que les coureurs de l’équipe FDJ ont été pris dans ces cassures.
Cette étape a bien commencé avec l’initiative d’Olivier Le Gac, soucieux d’intégrer la bonne échappée. Présent dans un groupe de 15 coureurs, il pensait avoir fait le plus dur mais dans sa quête du maillot vert, Matthews avait demandé à ses équipiers de durcir la course. Toutes les tentatives d’échappées ont été matées. Sans doute à la recherche d’un nouveau souffle, Olivier a été pris dans une cassure. Manque de chance, dans ce groupe figurait aussi le maillot vert, le rythme du premier peloton s’est intensifié et jamais Olivier n’a pu revenir dans le jeu. Il a fini dans ce gruppetto.
Puisque cette étape était promise à un sprinteur, le coup restait jouable puisqu’à l’avant, Davide Cimolaï était accompagné de Rudy Molard et Thibaut Pinot. Hélas, dans les vingt derniers kilomètres, le vent a favorisé une course de bordures, le peloton a explosé et c’en était fini des chances de notre rapide Italien.
« J’ai bien peur qu’à l‘avenir, en prévision du mois de juillet, il ne faudra pas courir beaucoup, être super frais dans cette course pour être compétitif » Y.Madiot
« Il y a eu une chute mais elle est intervenue quand c’était déjà cassé, explique Yvon Madiot. Rudy, Davide et Thibaut étaient déjà piégés. De toute façon, dans un tel contexte c’était difficile. Rudy a essayé de remonter Davide mais face à des collectifs bien en place, c’était difficile de lutter. Rudy a fini dans le groupe Contador, Davide juste derrière eux. Je pense qu’au sprint, de toute façon, on aurait été juste. On n’a pas trop de regrets. Demain, on aborde la dernière ligne droite avec deux étapes difficiles dans les Alpes mais Thibaut est vraiment fatigué. C’est vrai, avec lui on ne sait jamais mais il faut quand même bien voir que tous ceux qui ont fait le Giro sont tous cramés. Ils font face à des adversaires qui n’ont pas beaucoup couru avant le Tour, à l’image de Froome. J’ai bien peur qu’à l‘avenir, en prévision du mois de juillet, il ne faudra pas courir beaucoup, être super frais dans cette course pour être compétitif. »
Par Gilles Le Roc’h
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