La deuxième étape du Tour du Pays Basque s’est conclue par un final haletant à Viana. Le dernier rescapé de l’échappée a ainsi été repris dans le dernier kilomètre et c’est donc un emballage massif qui a décidé du vainqueur. Sur la ligne, le champion du monde Julian Alaphilippe s’est imposé tandis que, bien protégé toute la journée par ses coéquipiers, David Gaudu a sereinement coupé la ligne en huitième position. Bruno Armirail demeure lui septième du général après deux jours de course.
Au lendemain d’un contre-la-montre inaugural explosif sur le Tour du Pays Basque, le départ de la deuxième étape était tout aussi pimenté puisque placé au pied d’une bosse de trois kilomètres. Cela aurait pu attiser les velléités, et pourtant. La première attaque, orchestrée par quatre coureurs espagnols, aura été la bonne. Ibon Ruiz (Kern-Pharma), Ander Okamika (Burgos-BH), Julen Amezqueta (Caja Rural-Seguros RGA) et Ibai Azurmendi (Euskaltel-Euskadi) ont pris les rênes dès les premiers hectomètres et ont vu leur bon de sortie validé par le peloton. Dès lors, leur avantage a pu gonfler jusqu’à cinq minutes avant que les coéquipiers du leader ne se décident à réguler l’allure. Puis, ce n’est qu’une fois entré dans les soixante-quinze derniers kilomètres que le paquet a réellement mis en marche. L’écart est alors tombé à deux minutes au pied de la dernière difficulté répertoriée du jour, pour autant pas insurmontable, à Aguilar Gaina (12,6 km à 3,1 %). Cela n’empêchait pas David Gaudu d’occuper les toutes premières places du peloton, aux côtés de ses coéquipiers. « L’objectif aujourd’hui était évidemment d’accompagner David du mieux possible, de mettre en place le collectif dès le premier jour, indiquait Philippe Mauduit. Ils sont restés vigilants à l’avant dans les moments importants et ils ont fait la journée qu’il fallait faire ».
Au sommet de cette ultime difficulté, à trente kilomètres du but, le quatuor de tête ne comptait plus qu’une minute et trente secondes d’avance. Le peloton a cependant légèrement levé le pied, si bien que l’écart a affiché deux minutes à quinze kilomètres du but. Dans un final à suspense, la meute a finalement accéléré au tout dernier moment et réussi à rattraper Ibon Ruiz, le dernier rescapé, à 500 mètres du but. Idéalement lancé, Julian Alaphilippe a réglé le sprint du peloton un peu plus loin tandis que David Gaudu assurait sa place dans les dix premiers de l’étape (8e). « On savait que le sprint se faisait sur un faux-plat montant, avec trois virages à angle droit et un rond-point juste avant, expliquait Philippe Mauduit. Il fallait donc être placé pour éviter une cassure bête. Il faut toujours être vigilant dans ce genre de final, car il y a toujours le risque qu’un ou deux coureurs se relèvent et créent une cassure qui coûte plusieurs secondes. De plus, ce n’était pas un sprint dangereux, donc il fallait y aller. David a été bien placé à l’approche et a simplement bien accompagné la tête du peloton. C’est au final une journée ‘RAS’ ».
Également arrivé dans le groupe principal, Bruno Armirail demeure septième du classement général. Celui-ci pourrait potentiellement évoluer demain vers Amurrio. « Ça va être une grosse journée, promet Philippe. Il y a presque 3500 mètres de dénivelé et je pense que ça va marquer les organismes ».
1 commentaire
ROPART
Le 6 avril 2022 à 10:02
Bruno Armirail fait un travail colossal pour l’équipe et a des moyens pour s’imposer sur différentes épreuves mais il se met avant tout au service de l’équipe; quant à David Gaudu il a un potentiel énorme qui n’a pas encore exploité, à mon avis si tout se passe bien il peut envisager le podium du tour cette année ainsi que de très bons classements dans différentes classiques. . c’est certainement le coureur français qui a le plus fort potentiel. …chance à lui.