Autour de Saint-Pourçain-sur-Sioule, ce dimanche, les sprinteurs disposaient peut-être de leur unique opportunité de la semaine sur le Critérium du Dauphiné. L’emballage massif n’a logiquement pas été évité, et c’est le Danois Mads Pedersen qui s’est – logiquement – imposé. Pour l’occasion, Clément Russo s’est joint à la fête dans le dernier kilomètre, et sur ses terres, a obtenu la neuvième place. Une première arrivée pour costauds se profile lundi.
Le terrain n’était pas extrêmement plat et rectiligne sur la première étape du Critérium du Dauphiné ce dimanche. En revanche, les bosses les plus prononcées étaient empruntées en début de course, laissant donc envisager une arrivée groupée à Saint-Pourçain-sur-Sioule. Ledit scénario s’est très vite dessiné sur les routes Rhône-alpines puisque Mark Donovan (Q36.5) et Mathis Le Berre (Arkéa-B&B Hotels) ont été les seuls à se projeter à l’avant. « Il n’y a que deux vrais sprinteurs au départ, Pedersen et Bennett, donc il fallait rester vigilant en début de course car on sait que les échappées du premier jour vont parfois au bout sur le Dauphiné, nuançait Benoît Vaugrenard. Cela ne s’est pas produit aujourd’hui car seuls deux coureurs se sont échappés, et c’était donc plus facile à contrôler ». Le duo a compté un avantage maximal de près de cinq minutes, mais le peloton n’a jamais été inquiété, patientant même jusqu’aux quinze derniers kilomètres pour opérer la jonction. « Il a fallu faire attention avec le mauvais temps et l’humidité aujourd’hui, rappelait également Benoît. Heureusement, ils ont retrouvé une route sèche sur le circuit final ». « On a bien couru ensemble avec l’équipe, on était tous groupés, bien appliqués », se félicitait Clément Russo.
« Je me suis fait plaisir », Clément Russo
Ce dernier s’est d’ailleurs quelque peu détaché du reste du groupe dans les tous derniers kilomètres pour se mêler à l’emballage. « Je savais que ça allait être compliqué de gagner mais Benoît et les gars étaient contents de me laisser l’opportunité, disait-il. C’était cool. Je voulais malgré tout attendre de voir comment ça se présentait, car l’arrivée était assez dangereuse et je ne voulais pas prendre des risques inutiles. Au final, je ne me sentais pas trop mal, donc je suis allé frotter et je me suis fait plaisir. Je n’ai pas participé à beaucoup d’arrivées cette année, ça fait du bien ! » « Il aime ces arrivées où il faut se placer, il sait faire », ajoutait Benoît. Sur la ligne, Clément Russo a finalement obtenu la neuvième place, mais retrouvera dès lundi un rôle d’équipier vers l’arrivée en côte du Col de la Loge. « Le Dauphiné est lancé, mais j’espère que les collègues vont faire mieux que moi, souriait-il. Maintenant, c’est à bloc derrière David et les autres ». « Demain plusieurs scénarios sont possibles, concluait Benoît. Il faut voir qui va contrôler. Sur une étape relativement courte de 145 kilomètres, une échappée bien constituée peut aller au bout, mais je pense davantage à une arrivée en petit groupe qui se joue la gagne en puncheurs. C’est une belle étape pour Romain s’il a les jambes ».
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