Chute massive et étape neutralisée

Il n’y a pas eu de vainqueur à Aubais ce jeudi, au terme de la deuxième étape de l’Étoile de Bessèges. Dans le feu de l’action, à une vingtaine de kilomètres de l’arrivée, les organisateurs et commissaires de course ont ainsi décidé d’interrompre la course, d’abord temporairement, puis définitivement. En cause, une chute massive qui a nécessité la réquisition de tous les véhicules de secours présents sur l’épreuve. Le peloton a dès lors rallié l’arrivée de manière désintéressée, mais Lars van den Berg n’a lui pu conclure la journée en raison d’une douleur au coude.

En s’élançant de Bagard ce jeudi matin, les coureurs ne pouvaient se douter de l’issue de l’étape. Une étape promise aux sprinteurs, mais qui, comme la veille, pouvait accoucher de quelques mouvements de course en raison du vent. Place a d’abord été faite à l’échappée, qui s’est formée dès le départ autour de cinq coureurs : Jérémy Leveau (Go Sport-Roubaix Lille Métropole), Ludovic Robeet (Bingoal-WB), Vito Braet (Team Flanders-Baloise), Maël Guégan (CIC U Nantes Atlantique) et Andrea Mifsud (Nice Métropole Côte d’Azur). Leur avantage s’est longtemps stabilisé à environ deux minutes et trente secondes, mais s’est drastiquement réduit à environ 90 kilomètres du but lorsque la tension et le risque de bordures se sont accrus dans le peloton. Dries De Bondt (Alpecin-Deceuninck) a profité du rapproché pour opérer la jonction, le paquet s’est posé un moment, mais la bataille a repris de plus belle à une quarantaine de kilomètres de l’arrivée. Un premier éventail d’une dizaine d’hommes s’est détaché du reste, et Sam Watson en était. En une poignée de minutes, ce premier groupe s’est forgé une avance de trente secondes sur le reste du peloton, également coupé à la suite d’une chute. « Sam a eu une super attitude, lançait Thierry Bricaud. On savait qu’il avait de bonnes jambes. On l’avait vu hier, il l’a confirmé aujourd’hui, car on n’est pas devant par hasard dans ces cas-là. Ça va le booster pour la suite, c’est sûr ».

« Une décision intelligente et logique », Thierry Bricaud

Au sommet de la difficulté du jour, à environ trente bornes de la ligne, le premier groupe avait réintégré l’échappée et s’en allait chercher Aubais. Il fût néanmoins interrompu dans son avancée quelques instants plus tard. À vingt-deux kilomètres de la ligne, les commissaires ont ordonné aux coureurs de s’arrêter en raison d’une chute massive dans le peloton, alors à leurs trousses. La course a été neutralisée, et après plusieurs minutes, totalement annulée. Le peloton a simplement rejoint la ligne groupé, et sans classement d’étape ni vainqueur. « C’était une ambiance de fin de course un peu particulière, mais la sécurité prime avant tout, commentait Thierry Bricaud. On n’a pas l’habitude de voir ce genre de scénario, je n’avais moi-même jamais connu une telle situation, mais sans ambulances disponibles pour le final, je pense que c’était une décision intelligente et logique. Dans le feu de l’action, personne n’a vraiment saisi ce qu’il se passait, mais avec un petit peu de recul, tout le monde a bien compris les raisons de cette neutralisation ». L’Équipe cycliste Groupama-FDJ a dès lors bouclé les vingt derniers kilomètres, calmement mais toutefois pas au complet. « Plusieurs de nos coureurs ont été pris dans la chute, ajoutait Thierry. Enzo est bien plumé et Thibaut a été concerné mais sans gravité. Ils ont pu finir dans le peloton. En revanche, Lars semble un peu plus touché au coude et ira passer des radios ce soir ».

C’est donc malheureusement sans le Néerlandais que l’équipe reprendra la route, vendredi, pour une étape toujours dynamique et cruciale autour de Bessèges.