C’est une course sans temps mort qui a animé l’édition 2022 de la Polynormande ce dimanche. Dans cette treizième manche de la Coupe de France FDJ, une échappée formée dans la première partie du parcours est finalement parvenue à tromper le peloton, longtemps à portée de fusil. Parmi les équipes les plus entreprenantes en poursuite, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ n’a toutefois pu ramener un résultat probant des terres normandes.
Au départ d’Avranches, il est vite apparu clair que de nombreux coureurs et écuries étaient intéressées à l’idée de prendre un coup d’avance dans cette 42ème Polynormande. Les tentatives d’échappées se sont donc succédé pendant près d’une heure. Il a fallu attendre le terme de la portion en ligne ainsi que du premier tour à Saint-Martin-de-Landelles pour voir un groupe se développer avec un écart significatif. Neuf hommes y prenaient place, mais aucun de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ. « On devait être présents dans les échappées, et nous avions des gars qui étaient désignés pour ça, assurait Yvon Madiot. Il y avait des coureurs à surveiller, mais ça s’est fait à la pédale et le travail n’a pas été fait ». En tête de course, Anthony Turgis (TotalEnergies), Guillaume Martin (Cofidis), Marco Tizza (Bingoal-Pauwels Sauces-WB), Clément Venturini (AG2R Citroën Team), Lorenzo Rota (Intermarché-Wanty-Gobert Matériaux), Matis Louvel (Team Arkéa-Samsic), Alexis Gougeard, Franck Bonnamour (B&B Hôtels-KTM) et Yaël Joalland (Team U Nantes Atlantique) se sont entendus pour tenir tête au peloton. Sous une météo pluvieuse, l’écart a longtemps stagné autour des 30-45 secondes, et un véritable bras de fer s’est donc engagé au fil des boucles. « On a beaucoup roulé, car on n’avait plus le choix, reprenait Yvon. Soit on baissait les bras et on finissait à vingt minutes, soit on roulait avec les deux équipes qui étaient également piégées et on se redonnait une petite chance. C’est ce qu’on a essayé de faire. On est revenus tout près, mais pas suffisamment pour faire la jonction ».
« On est un peu passés à côté du sujet », Yvon Madiot
Après être passé au-delà de la barre de la minute, l’écart s’est réduit à quarante-cinq secondes à un peu plus de deux tours du terme, mais le peloton s’est également morcelé dans les bosses du parcours. Alors, quand le peloton est revenu à dix secondes des rescapés à l’amorce de la dernière boucle, de treize kilomètres, il a manqué de main d’œuvre pour fournir l’ultime effort. « On savait aussi que lorsqu’ils allaient s’attaquer devant, l’écart allait se recreuser, poursuivait Yvon. On roulait pour Paul, Lewis voire Bram, mais nous n’avions plus personne pour faire le boulot dans le final. On n’a simplement pas eu les jambes pour participer à la gagne ». Dans le dernier tour, le peloton a dès lors quelque peu capitulé et cinq hommes de l’échappée ont pu se jouer la gagne, revenue à Franck Bonnamour ce dimanche. Un paquet très réduit s’est présenté pour la sixième place, mais Attila Valter (25e) et Paul Penhoët (26e) n’avaient plus les forces nécessaires pour décrocher un accessit. « Ça a roulé très vite toute la journée, mais on est un peu passés à côté du sujet, concluait Yvon. Attila avait de bonnes jambes pour sa reprise, mais on a perdu la course avant et c’était dès lors un peu sauve-qui-peut. Sur les manches de Coupes de France, on n’est pas trop en réussite cette année. C’est dommage ».
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