L’Équipe cycliste Groupama-FDJ se présentait en tenante du titre sur la Roue Tourangelle ce dimanche. Malheureusement, elle n’a pu conserver sa couronne à Tours. Bien lancé par ses coéquipiers, Bram Welten a tenté d’accrocher la victoire dans un sprint en peloton réduit, mais il a finalement dû se contenter de la sixième place sur la ligne, quelques longueurs derrière Nacer Bouhanni.
En l’absence du vainqueur sortant Arnaud Démare, aux affaires sur Gand-Wevelgem, la Groupama-FDJ alignait le train du Picard autour de Bram Welten ce dimanche sur la Roue Tourangelle. Mais avant un sprint potentiel dans les rues de Tours, c’est d’abord une échappée de cinq hommes composée de Nicolas Debeaumarché (St-Michel-Auber 93), Jonas Abrahamsen (Uno-X Pro Cycling Team), Miguel Heidemann (B&B Hôtels-KTM), Loris Trastour (Swiss Racing Academy) et Jordan Jegat (Team U Nantes Atlantique) qui a animé une partie de la journée. « C’était un scénario assez classique », résumait Thierry Bricaud. Les hommes de tête ont compté jusqu’à quatre minutes d’avance, mais le peloton s’est progressivement rapproché au point de ne plus avoir que deux minutes de retard lorsque les difficultés se sont présentées dans la dernière heure de course. « C’était le même final que d’habitude, avec quarante-cinq derniers kilomètres accidentés et pas mal d’enchaînements de bosses qui rendaient la course beaucoup plus difficile, ajoutait Thierry Bricaud. Dans la tradition de cette course, on s’attendait à du mouvement ». Il y en a bel et bien eu à travers les sept bosses du final, et Enzo Paleni, pour l’occasion promu de la Conti, a eu l’occasion de se signaler. « On avait l’objectif d’accompagner les coups dans le final dans le cas où un petit groupe sortait, ce qui arrive parfois, ajoutait Thierry. Mais si Bram était encore dans le match au sommet de la dernière bosse, on s’occupait de lui pour le sprint. Ce qu’on a fait et ce qu’ils ont très bien fait ».
« Bram n’est pas encore à 100% », Thierry Bricaud
Le sprinteur batave et ses coéquipiers se sont parfaitement replacés au pied de la côte des Carmaux, avant-dernière difficulté du jour, et ont ainsi pu aborder l’ultime bosse dans de bonnes dispositions. Quelques attaques sont alors survenues, six coureurs ont pris les rênes mais la Groupama-FDJ est restée bien unie derrière Bram Welten. « On voulait avoir le plus de gars possibles après les bosses, et dans le final, on était encore quatre avec Kono, Ramon et Jacopo, détaillait Bram. Kono nous a protégé du vent toute la journée et a bien roulé pour rattraper les coureurs échappés sur le circuit ». « J’étais optimiste, certifiait Thierry. On avait encore du monde pour aller rouler si besoin, et d’autres équipes n’étaient pas représentées non plus. On a assumé et ça s’est regroupé ». La jonction s’est opérée à deux kilomètres du terme et Ramon Sinkeldam a alors pris les commandes du peloton devant Jacopo Guarnieri et Bram Welten pour mettre le train sur les rails. Le Néerlandais a tenu un long moment puis a laissé le soin à l’Italien de fournir le dernier effort. « J’ai eu le meilleur train qu’on puisse avoir, soulignait Bram. J’étais content de voir que les sensations revenaient, d’être là pour faire le sprint, mais je n’avais pas encore la vitesse nécessaire à l’arrivée pour terminer le travail. C’est dommage, mais je suis sûr que ça viendra ».
Si le jeune Néerlandais a déclenché le sprint dans un peloton d’une trentaine d’unités, il n’a toutefois pu maintenir à distance ses rivaux, passant finalement la ligne en sixième position. « Bram est encore un peu court car il a accumulé les petits pépins de santé, et il n’est pas encore à 100%, indiquait Thierry. Dans l’état d’esprit, c’était très bien. Ils ont tous fait ce qu’il fallait. Bram se reprochait depuis quelque temps de ne pas prendre l’initiative du sprint, de se retrouver bloqué au moment où le sprint était lancé, et il en était frustré. L’idée aujourd’hui était qu’il fasse son sprint, et quand tu as Ramon et Jacopo qui te lancent, tu ne te poses pas de question. Il ne s’en est pas posé, mais les jambes ne répondent pas encore comme il le souhaiterait. C’est évidemment frustrant car on se dit qu’il y avait la place, mais je n’oublie pas qu’il avait abandonné Cholet après cinquante kilomètres la semaine dernière à cause des allergies. Aujourd’hui, il était dans le coup pour jouer la gagne malgré un final difficile. Ça va dans le bon sens et c’est ce qu’il faut retenir. Il en va de même pour Jacopo et Ramon. Ils n’étaient pas là dans le final pour emmener Arnaud l’année dernière. Cette année si. Les gars sont dans le coup, il faut juste que la roue tourne et qu’on aille chercher ces victoires ».
Aucun commentaire