Depuis Saint-Ghislain dans la Province du Hainaut, le Tour de Wallonie filait plein Est ce mardi pour rejoindre Ouffet, dans la Province de Liège. Près de 190 kilomètres composaient ce deuxième acte, quelque peu bosselé dans son final. Un premier passage par la ligne d’arrivée était prévu à une trentaine de kilomètres du but avant la côte décisive de Géromont (1,4 km à 8%) puis une remontée finale de quatre bornes à 4%. Contrairement à la veille, et alors qu’une échappée incluant Baptiste Veistroffer, Cole Kessler, Johan Jacob et Pascal Eenkhoorn s’est formée dès le début de course, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a laissé la responsabilité de la course à d’autres ce mardi. « Il y avait beaucoup de vent en début de course, donc ça a été très nerveux pendant une quarantaine de kilomètres », confiait malgré tout Jussi Veikkanen. Le groupe de tête s’est par ailleurs réduit à trois unités avant la mi-course, et le paquet l’a constamment gardé à portée de fusil. Au moment du premier passage sur la ligne, seules deux petites minutes séparaient les deux échelons de la course, et cet écart s’est résorbé de manière éclair puisque le trio échappé a rendu les armes au pied de la côte de Géromont, à quatorze kilomètres de la ligne.

Quelques accélérations ont fait jour dans la foulée, mais Lewis Askey et Rudy Molard y ont parfaitement répondu, franchissant le sommet dans un groupe de huit unités légèrement détaché. « Sur le papier, on imaginait le final un poil plus dur, indiquait Jussi Veikkanen. Au final, une cinquantaine de coureurs se sont regroupés avant la dernière bosse. La bonne chose est qu’on en avait quatre, Paul ayant réussi à rentrer ». « Ce n’était pas vraiment l’objectif que je sois là dans le final, car on avait trois très bonnes cartes avec Rudy, Sam et Lewis, relatait Paul. Pour moi, l’objectif était plutôt de rester tranquille en attendant les deux dernières étapes qui peuvent vraiment me convenir. Au final, je me suis senti plutôt bien pendant l’étape et dans l’avant-dernière bosse assez raide. Je m’étais mis en tête de suivre le leader de la course, Jordi Meeus. On a basculé à cinq secondes du groupe de tête et je n’ai pas fait d’efforts dans sa roue, j’étais vraiment bien dans la bosse, alors je me suis dit que ça valait la peine de continuer ». Ce peloton réduit de moitié a alors attaqué la bosse finale alors qu’un groupe comprenant Sam Watson était repris dans les premières pentes.

Puis, tout est resté figé. « On a été un peu acteurs avec Lewis, Rudy et Sam qui ont initié ou suivi des coups mais finalement il y avait du vent défavorable dans la dernière montée, ce qui a empêché les attaques, complétait Jussi. Il y a eu quelques tentatives au pied, mais on a vite compris que ça allait être compliqué. Corbin Strong avait encore quelques équipiers et ils ont pris les choses en main ». La formation Israel-Premier Tech a donc préparé l’emballage, alors que la route est redevenue plus plate à 1500 mètres du but. « On a un peu cafouillé dans le sprint, confessait Jussi. Sam disait qu’il se sentait bien et Paul n’était pas sûr de ses jambes car il avait été décroché précédemment. Ils se sont perdus, et Paul a vu une ouverture devant lui donc il y est allé ». « Je me suis dit que ça pouvait quand même le faire mais j’ai ensuite été un peu enfermé dans les barrières à 500 mètres, témoignait le jeune homme. C’est aussi de ma faute. J’aurais dû mieux me placer ». Légèrement en retrait au moment de déclencher son effort final, le coureur de la Groupama-FDJ n’a pas pu reprendre Corbin Strong et Emilien Jeannière mais s’est octroyé la troisième place du jour. « On aurait préféré gagner, évidemment, racontait Jussi. Si on avait mieux communiqué ensemble dans le final, on aurait pu mettre des choses en place pour que Paul soit mieux placé pour le sprint. Mais c’est toujours facile de refaire la course après. On va retenir que le collectif était bon avec quatre coureurs à l’avant ». « Le sentiment est forcément un peu mitigé, mais ça reste assez positif concernant la forme physique », complétait Paul Penhoët.Mercredi, place à l’étape reine du Tour de Wallonie avec 3500 mètres de dénivelé au programme, soit une petite « Ardennaise ». « On a trois coureurs qui marchent super bien, donc il faut que chacun profite de ses qualités et les utilise du mieux possible pour qu’on décroche un résultat », concluait Jussi.

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